Max Bock achève un bel exercice 2025. Après être passé proche du Top 10 au Championnat du Monde Espoirs, l’Allemand y est parvenu au Championnat d’Europe, en terminant au 9e rang, mais dans le groupe qui s’est joué la médaille de bronze. « C’était un parcours très difficile, surtout avec les trois longues montées, qui me conviennent bien. Pendant les deux premiers tours, il ne s’est pas passé grand-chose, car beaucoup de coureurs revenaient toujours dans les descentes et sur les parties plates entre les montées. Mais ça s’est fait dans la troisième montée, la montée finale où le rythme était très élevé, ainsi que dans les deux dernières montées raides », détaille-t-il.

À ce jeu-là, dans la montée finale du Val d’Enfer, c’est Jarno Widar qui a fait la différence sur ses adversaires. Jusqu’alors, Max Bock était à chaque fois parvenu à suivre le Belge. Mais cette ultime attaque a été celle de trop. « Je suis content de ma performance, car je pense avoir fait une bonne course ». Dans le sprint pour la médaille de bronze, l’habituel sociétaire de la Conti Groupama-FDJ n’avait pas beaucoup d’espoir. « Je dois surtout faire la différence dans les montées, je ne suis pas un sprinteur. Quand j’arrive avec un groupe sur la ligne d’arrivée, je suis souvent l’un des derniers. Mais c’est comme ça, mes points forts sont dans les montées, pas dans les sprints sur le plat », sourit-il.

« JE POUVAIS COURIR EN TANT QUE LEADER »

Après une première saison sans grande performance, le grimpeur allemand a eu un déclic au mois de mai de cette année. « Mon premier vrai bon résultat a été à l’Alpe Isère Tour, et à partir de là, mes résultats ont été très bons jusqu’à la fin de la saison. Je suis très content de ma progression cette année, qui est ma deuxième année en moins de 23 ans, et j’espère continuer comme ça l’année prochaine ». Ce sera sous de nouvelles couleurs. Car Max Bock n’était plus vraiment en odeur de sainteté avec son équipe française. « Je suis un très bon coéquipier, mais comme je l’ai dit, chez Groupama c’était un peu difficile pour beaucoup de raisons que je ne veux pas évoquer pour l’instant. Ils ne voulaient pas continuer avec moi, et moi non plus, je ne voulais pas rester dans l’équipe ».

Max Bock dévoile quand même quelques pistes sur ce qui ne lui a pas plu. « Dans une équipe française, je pense que c’est normal que les coureurs français soient un peu « privilégiés ». C’est un peu triste, car je pense que dans une équipe internationale, chaque coureur devrait avoir les mêmes opportunités et le même programme de courses. Chez Groupama, ce n’était pas le cas ». Le 5e de l’Alpes Isère Tour a pu respirer davantage en fin de saison avec un autre maillot, comme au Tour de l’Avenir, où il a pris la 8e place. « J’ai fait les dernières courses uniquement avec l’équipe nationale, j’étais vraiment content car je pouvais aussi courir en tant que leader ». Son horizon va désormais le mener vers une autre équipe réserve. « J’espère ensuite pouvoir passer en WorldTour en 2027 », conclut Max Bock.