Par
Ugo Maillard
Publié le
12 oct. 2025 à 9h12
Depuis plusieurs mois, l’association Paz, qui lutte pour la défense des animaux, réclame les documents administratifs du zoo municipal situé dans le parc Phoenix, à Nice (Alpes-Maritimes).
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Une première demande a été formulée le 7 février 2025 auprès des services de la mairie de Nice. Malgré un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) concernant cette demande, l’association explique ne pas avoir reçu les documents.
Face au refus de la maire, la Paz a donc saisi le Tribunal Administratif de Nice le 6 octobre.
Quel est l’objectif de la manœuvre ?
Amandine Sanvisens, cofondatrice de la Paz, a répondu aux sollicitations de la rédaction d’actu Nice. « Notre objectif est de connaître l’origine des animaux en captivité, les causes des morts et la part d’argent public dans le financement du zoo. »
Le parc Phœnix héberge notamment des primates, parmi lesquels des ouistitis à pinceaux blancs. (©Fabien Binacchi / actu Nice)
Une fois ces informations obtenues, l’association compte formuler des propositions dans le cadre des élections municipales 2026. « À terme, notre but est la fermeture des lieux avec des animaux en captivité », explicite la militante.
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La mairie a-t-elle quelque chose à cacher ? Nous voulons et avons le droit de savoir d’obtenir les informations sur les animaux détenus, les animaux décédés, le budget du zoo… Il est inacceptable que Nice joue l’opacité comme cela !
Paz
Association de défense animale
Amandine Sanvisens tient à préciser que 15 autres demandes ont été formulées auprès des grandes villes françaises qui hébergent un zoo sur leur territoire municipal.
« Actuellement en cours de collecte des documents demandés »
Interrogée par la rédaction d’actu Nice quant à ce refus, la Ville de Nice a souhaité réagir. Richard Chemla, adjoint au Maire, délégué à la Transition écologique et énergétique, à la Santé et au Bien-être, à la Protection animal explique que la Ville « accorde une attention particulière à la protection animale et a engagé une transformation ambitieuse du Parc Phoenix, le faisant évoluer d’un simple parc zoologique (et botanique) vers un véritable refuge d’accueil pour la faune ».
Aujourd’hui, près de 80 % des animaux hébergés au Parc Phoenix proviennent de sauvetages. Il s’agit souvent d’animaux récupérés en mauvais état ou menacés d’euthanasie, faute de structures disponibles pour les accueillir ou de particuliers dépassés qui se tournent vers le Parc. Grâce à cette action, plus de 350 animaux ont pu être sauvés. Le Parc Phoenix a aujourd’hui plus de 2000 animaux représentés par 70 espèces différentes de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et insectes.
Il est important de souligner que tous les animaux recueillis ne sont pas visibles du public. Certains restent en quarantaine pour des raisons sanitaires ou parce qu’ils sont trop fragiles pour être présentés dans le Parc. Leur prise en charge illustre pleinement la mission de refuge et de protection animale qui guide le Parc.
Richard Chemla
adjoint au Maire délégué à la Transition écologique et énergétique, à la Santé et au Bien-être, à la Protection animal
Les services municipaux assurent que « concernant la transmission des documents administratifs sollicités par l’association PAZ, il s’agit d’une demande générale pouvant être adressée à toutes les villes. La Ville de Nice en a pris connaissance et est actuellement en cours de collecte des documents demandés afin de les transmettre dans les meilleurs délais ».
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