« Vous êtes chauds ?, encourage Laura Meneust, enseignante en activité physique adaptée à la Maison Sport Santé de Marseille. Allez, c’est parti ! » Pas chassés, talons fesses, l’échauffement commence en musique. Le groupe du jour est composé de six femmes et d’un homme, tous sont atteints d’une maladie chronique (obésité, diabète, insuffisance cardiaque, dépression, cancer…) et sont sédentaires depuis longtemps.

Ici, ils font du sport sur ordonnance. L’activité, prescrite par un médecin mais pas remboursée par la Sécu, fait partie intégrante de leur parcours de soins.

Chacun suit le cours à son rythme. « La séance est collective mais la prise en charge est individualisée », précise la coach tout en installant un parcours d’obstacles avec des plots rouges. Il n’y a aucun objectif de performance ni d’esprit de compétition. « C’est l’inverse, un espace de bienveillance », décrit Josée, 68 ans. Objectif : bouger.

« Avant, j’étais réfractaire au sport. Maintenant, je suis convaincue et j’appréhende la fin du programme, confie la retraitée, les larmes aux yeux. Je souffre d’une polyarthrite rhumatoïde. J’ai aussi une prothèse à un genou et des problèmes de poids. Je vois déjà des changements : j…