Où en sont les droits de douane avec les États-Unis ? Donald Trump, début 2025, qui promettait de les faire grimper à 100, voire 200 %. En réalité, nous en sommes très loin, dix mois plus tard.

Les produits européens, et donc français, arrivant sur le sol américain sont désormais taxés à 15 % : un taux âprement négocié l’été dernier entre Bruxelles et Washington. C’est certes davantage qu’avant l’élection de Donald Trump, mais bien moins que ce qu’il avait envisagé.

Même les voitures européennes, qui subissaient depuis avril des droits de douane de 25 %, ne sont plus taxées qu’à 15 %. Une exception subsiste toutefois : l’acier et l’aluminium européens, toujours soumis à une taxe de 50 %.

Bruxelles continue de batailler pour obtenir une exemption de droits de douane sur les vins et spiritueux européens. Les viticulteurs français s’inquiètent en effet d’une possible hausse des taxes qui pourrait freiner leurs ventes sur le marché américain.

Une vigilance de chaque instant

La Commission européenne tente également de négocier un quota d’acier qui ne serait pas soumis à la taxe de 50 %. Mais Donald Trump continue de multiplier les coups de pression. Début octobre, il a annoncé de nouvelles hausses de droits de douane sur les médicaments, les meubles, les lavabos et les camions importés aux États-Unis.

À chaque annonce, Bruxelles rappelle fermement l’existence de l’accord conclu avec Washington : pas plus de 15% de droits de douane sur les produits européens. Une vigilance de chaque instant, donc, pour éviter tout dérapage. Jusqu’ici, la situation n’a pas provoqué le choc économique redouté. C’est ce qu’a souligné Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, tout en avertissant qu’il faut « s’y préparer ».

Dès les premières menaces de Donald Trump sur une hausse massive des droits de douane, les entreprises françaises avaient anticipé : entre décembre 2024 et mars 2025, leurs exportations vers les États-Unis ont progressé en moyenne de 6%, avec des hausses bien plus fortes pour les vins et la maroquinerie, afin de constituer des stocks avant la montée des taxes.

Pour l’instant, cette stratégie a permis d’amortir le choc. Mais les conséquences de la « tempête tarifaire » américaine pourraient encore se faire sentir. Car cette nouvelle politique commerciale rebat les cartes du commerce mondial : la Chine, le Canada, le Mexique ou encore le Vietnam, encore plus taxés que l’Europe, cherchent désormais de nouveaux débouchés… et pourraient bien déferler sur le marché européen.

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