Trois ans après son accident effrayant à
Miami, Esteban Ocon a livré un témoignage saisissant sur les
séquelles physiques qu’il a endurées dans les jours qui ont
suivi.
Retour en 2022. Lors de la
première apparition de la Formule 1 à Miami, Esteban Ocon a été
victime d’un violent accident pendant la dernière séance d’essais
libres. Alors qu’il abordait la zone du virage 14, le pilote
français a perdu le contrôle de son Alpine et percuté de plein
fouet le mur en béton.
Le choc, d’une intensité
estimée à 42 G, a
provoqué des dégâts considérables sur la monoplace… et sur le corps
du pilote. Malgré la violence de l’impact, Ocon avait réussi à
s’extraire seul de la voiture, échappant à une blessure immédiate.
Mais les conséquences se sont vite fait sentir.
« Je pouvais à peine
marcher »
Dans une interview accordée à
la chaîne YouTube Legend, Esteban Ocon est revenu sur ce week-end
cauchemardesque, révélant pour la première fois la gravité des
symptômes ressentis après l’accident.
« J’ai eu quelques gros
accidents dans ma carrière, certains ont dépassé les 40 G,
explique-t-il. À Miami, ce n’était pas le choc le plus
spectaculaire, mais j’ai heurté un mur en béton, pas une barrière
TecPro. Je me suis cogné les deux genoux et je pouvais à peine
marcher après ça. »
Le pilote de 29 ans raconte
même avoir subi un malaise inquiétant le matin de la course.
« Je me suis effondré sous
la douche. J’avais perdu l’équilibre, je ne me sentais pas bien du
tout » confie-t-il. Malgré tout, il a pris le départ, parti
dernier… avant de remonter jusqu’à la huitième place.
« Je faisais pipi rouge, ce
n’était pas génial » a-t-il ajouté avec une sincérité
désarmante.
Une zone du circuit depuis
sécurisée
À l’époque, plusieurs pilotes
avaient pointé du doigt la dangerosité de cette portion du tracé de
Miami, dépourvue de barrière absorbante. Suite à cet incident et
aux protestations du paddock, les organisateurs ont depuis remplacé
la section incriminée par des murs TecPro, beaucoup plus sûrs en
cas d’impact.
Aujourd’hui encore, Ocon garde
un souvenir précis de ce moment.
« J’ai eu la vue floue et
des maux de tête pendant plusieurs jours, se souvient-il.
Ces choses-là rappellent à quel point notre sport reste
dangereux, même avec toutes les avancées en sécurité. »
Un témoignage fort sur les
risques de la F1
L’histoire d’Esteban Ocon
rappelle que derrière les performances et la gloire, la Formule 1
reste un sport extrême où chaque erreur peut avoir des conséquences
lourdes.
En racontant son expérience
sans filtre, le Français met en lumière la résilience nécessaire
pour continuer à piloter après un tel choc. Son courage ce jour-là,
à Miami, reste l’un des épisodes les plus marquants de sa
carrière.