Les dernières actualités de l’immobilier et du logement à Lyon en un clin d’oeil.

275 logements rénovés à la cité Tony-Garnier

Débutés en juillet 2020, les travaux de réhabilitation de la cité Tony-Garnier, bâtie en 1930, à Lyon, sont désormais achevés. Ce projet, piloté par Grand Lyon Habitat, a concerné 275 logements dans six bâtiments du quartier des États-Unis. Pour un budget de 33 millions d’euros, les façades ont été isolées, les menuiseries extérieures remplacées et les systèmes de chauffage électrique ont été modernisés, intégrant désormais le réseau de chaleur urbain. Parallèlement, les célèbres fresques murales de la cité ont été restaurées, avec deux nouvelles créations et huit reproductions à l’identique réalisées.

Le marché de bureau lyonnais se stabilise

Le spécialiste de l’immobilier commercial Knight Frank publie ses chiffres de la rentrée. Après un net ralentissement en 2024, le marché lyonnais de bureau se stabilise début 2025 avec 100 000 m2 placés sur 6 mois, encore sous la moyenne décennale et en baisse de -10 %. Les grandes transactions restent rares, tandis que les PME et ETI tirent la demande sur les petites et moyennes surfaces. Le loyer prime se maintient à 360 euros/m2/an, illustrant l’attrait des immeubles neufs dans les quartiers comme la Part-Dieu ou la Presqu’île. La vacance atteint 6,3 %, contrastée entre le centre, très demandé, et la périphérie. Malgré tout, Lyon reste le 2e marché tertiaire français.

Crédit : les meilleurs dossiers passent sous les 3 %

En 2025, les taux de crédit immobilier se stabilisent autour de 3,20 %, après deux années de hausse et une décrue en 2024. Cette normalisation, soutenue par les baisses successives des taux directeurs de la BCE et le recul de l’inflation, redonne confiance aux acheteurs, analyse le courtier en prêt immobilier Cafpi. Les meilleurs profils obtiennent même des taux sous les 3 %, relançant la demande : la production de crédits atteint un record depuis le printemps 2024. Cette situation favorable, renforcée par la concurrence entre banques et la réforme du PTZ, offre des conditions d’achat attractives, au moins pour le premier semestre 2025.

2 000 m2 pour les mères isolées

La Métropole de Lyon a inauguré “La Colline”, un dixième site d’hospitalité pour mères isolées et leurs enfants dans le 5e arrondissement. Ce centre, des anciens bureaux rachetés par Alliade et Carré d’Or, est géré par l’Armée du Salut et Le Mas. Il offre 80 unités familiales sur 2 000 m², pouvant héberger jusqu’à 190 personnes, dont 64 femmes et leurs enfants, principalement de moins de 3 ans. À terme, un projet immobilier prévoit la création d’environ 200 logements dont une centaine de logements sociaux. Bruno Bernard, président de la Métropole, souligne que cette initiative fait de Lyon “l’exception en France” en matière d’accueil des mères isolées.

Location : 24 % des annonces dépassent les plafonds de loyers

En 2025, le dispositif d’encadrement des loyers, instauré en novembre 2021 à Lyon et Villeurbanne, est encore ignoré par une partie des bailleurs. Selon le 5ᵉ baromètre de la fondation pour le Logement des défavorisés (anciennement Abbé-Pierre), 24 % des annonces dépassent les plafonds légaux, avec un écart moyen de 161 euros par mois. Ce taux place Lyon et Villeurbanne parmi les villes les plus respectueuses de la loi, devant Bordeaux (25 %), Paris (31 %), Lille (31 %), Grenoble (45 %) et derrière Montpellier (12 %). Un chiffre en baisse entre Rhône et Saône, puisque de 36 % en 2022.

Vers un encadrement des baux commerciaux ?

Le maire de Lyon continue de pousser pour obtenir l’autorisation d’expérimenter un encadrement des baux commerciaux. En septembre, Grégory Doucet et Thierry Fontaine, président de l’Umih, ont dénoncé conjointement les hausses excessives imposées par certaines foncières, mettant en péril les commerces locaux. Doucet prévoit d’adresser une demande officielle au Premier ministre Sébastien Lecornu. Bien que 275 nouvelles installations aient été recensées en Presqu’île cette année, les fermetures dominent, notamment dans la restauration, avec des baisses de fréquentation allant de -20 à -30 % durant l’été.