Lance Stroll n’a jamais manqué de
détracteurs et, il faut l’admettre, il leur a souvent donné du
grain à moudre : pourtant, le Canadien continue d’avancer,
imperturbable, au milieu du tumulte…
Depuis ses débuts en Formule 1
en 2017,
Stroll a construit une carrière singulière avec des éclairs de
talent, des promesses non tenues, et de longues périodes
d’inconstance.
Mais le pilote
Aston Martin reste indifférent aux critiques, fort d’une
confiance en lui inébranlable et d’un entourage solide.
« Je préfère voir tout cela
comme du bruit, a-t-il confié dans une interview publiée sur
la chaîne YouTube d’Aston Martin. Si je me laisse atteindre,
oui, ça me dérange. Mais c’est là que j’ai de la chance : j’ai des
gens formidables autour de moi, des gens que j’aime, que je
respecte, et dont j’écoute les opinions. J’essaie de vivre dans mon
monde, pas dans celui des autres. Il y aura toujours de la
critique. »
« Les gens ont la mémoire
courte, constate Lance. Tu fais deux bonnes courses, tu es
génial. Tu en fais deux mauvaises, tu es nul. Ça ne changera
jamais. C’est pour ça que c’est si important d’être bien entouré,
de valoriser les avis des gens qui comptent pour toi. De ceux dont
tu sais que leur opinion a du sens. Ne prends pas les critiques de
quelqu’un dont tu ne prendrais pas les conseils. »
« 95 % du métier, c’est
mental »
Cette sérénité affichée arrive
alors que ses performances sont de nouveau passées au crible. Après
18 courses disputées en 2025, Stroll accuse un retard en
qualifications sur
Fernando Alonso, mais reste à seulement quatre points de son
coéquipier au championnat.
Pour un pilote souvent accusé
de sous-performer dans une voiture compétitive, c’est un signe
d’amélioration, voire une petite revanche : « 95 % du fait
d’être pilote de F1, c’est mental. Et 5 %, c’est physique,
explique Stroll. Comme dans tout sport, il faut être préparé
physiquement, mais tu dois surtout avoir confiance en toi et croire
en tes capacités. Je cherche toujours comment être meilleur
mentalement et techniquement, comment affiner ma préparation avant
les week-ends. J’adore tout ce qui touche à la psychologie du sport
et de la course. »
Le Canadien de 26 ans
reconnaît que la carrière d’un pilote est faite de hauts et de bas
: « Il y a des moments où tout est clair, simple, où tu sembles
tout maîtriser. Et d’autres où tout est flou, où tu dois revoir ta
façon de faire. Le travail mental constant est la clé pour tirer le
meilleur de soi-même. Ce processus est ce qui a été le plus
important pour moi. »
2026 : l’année décisive
Stroll restera chez Aston
Martin jusqu’en 2026, une saison qui pourrait bien déterminer sa
place dans l’histoire de la F1. L’équipe se prépare à un nouveau
départ : nouvelles installations à Silverstone, arrivée du
légendaire Adrian Newey et du directeur technique Enrico
Cardile, en provenance de
Ferrari.
Mais pour Stroll, le défi reste simple : faire
taire les critiques par les résultats. Car le « bruit » qu’il dit
ignorer ne disparaît vraiment que lorsque le chronomètre — et le
classement — parlent pour lui.