Par
Gil Martin
Publié le
12 oct. 2025 à 17h27
La firme italienne a surpris son monde en présentant à Milan sa dernière grande création : une nouvelle supercar hybride rechargeable de 1050 chevaux au look effrayant baptisée Ferrari 849 Testarossa. Une voiture deux places surpuissante fleurant bon la testostérone chargée d’assumer un héritage particulier : un nom devenu mythique en 1984 et que l’on imaginait mal ressortir des cartons.
Une robe spectaculaire !
Mais Ferrari ose tout, et si la F849 porte bien ce nom, on ne retrouve pas grand-chose de la Testarossa des années 80 mais plutôt de petits airs de famille avec les voitures de courses des années 50 à 70 qui ont fait les heures de Scudéria… Aujourd’hui, la F849, qui se décline en version berlinette et spider, présente une robe spectaculaire mixant des éléments graphiques de la très féline F80 (sortie en octobre dernier) et ceux inspirés par les « barquettes » sportives historiques, 500 TRC et autre 250 Testa Rossa.
Sous ces volumes tendus se cache une hybridation très, très musclée : le V8 4 litres biturbo de 830 chevaux est soutenu par 3 moteurs électriques pour une puissance cumulée de 1050 chevaux (©Ferrari)Face avant très (trop ?) graphique ?
D’entrée, il faut le rappeler : la nouvelle Testarossa est développée autour du gabarit et de la base technique de la F80. Les différences sont à chercher dans le dessin et les performances. La F849, aux dimensions impressionnantes (avec une largeur de 2,30 m notamment) présente une très curieuse face avant, avec une calandre en double-lame qui surprend. Si l’impression de puissance est bien rendue par ce design insolite, on peut aussi le trouver inesthétique, surtout de profil…
« La Ferrari Testarossa efface le 0 à 100 km/h en 2,25 s et les 200 km/h en 6,30 s… C’est du brutal ! Et en vitesse de pointe, l’italienne atteint les 330 km/h »
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A l’arrière, la nouvelle Ferrari adopte des éléments hérités de la F1 : ailes arrière dotées d’extensions relevées (twin tail), découpe de la coque vitrée pour une vue plongeante et spectaculaire sur le moteur, découpe du capot arrière inspirée des Ferrari 512.
La nouvelle Testarossa avale le 0 à 100 km/h en 2,25 s et atteint 330 km/h (©Ferrari)
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Le petit + : le bandeau noir traversant le capot qui rappelle la 365 GTB4 produite à la fin des années 1960, et plus connue sous l’appellation Daytona.
Une peau sculptée, un coeur de sportive
Sous cette peau sculptée et ces volumes tendus se cache une hybridation très, très musclée. Le moteur est un puissant un V8 4 litres biturbo de 830 chevaux soutenu par trois moteurs électriques, dont deux placés à l’avant, le tout délivrant 1050 chevaux ! Dans cette configuration, le groupe motopropulseur se révèle comme une réelle évolution de la F80 et de la F90. Si le système électrique délivre toujours 220 ch, les ingénieurs ont optimisé le V8 grâce à des éléments empruntés à la compétition (culasses modifiées, titane, système de distribution amélioré, etc…) pour un gain de plus de 50 ch.
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Petite autonomie électrique
De chiffres à comparer avec les 1200 ch de la F80… Le résultat est là : les performances de la Ferrari Testarossa progressent : elle atteint les 100 km/h en tout juste 2,25 secondes et les 200 km/h en 6,30 secondes. C’est du brutal ! Et en vitesse de pointe, l’italienne atteint sans difficultés les 330 km/h. Pour maitriser ce bolide, les ingénieurs de Maranello ont amélioré le châssis et le freinage optimisant également, au passage, le système de régénération hybride. L’autonomie électrique de la voiture progresse, puisque la F849, équipée d’une batterie de 7,45 kWh, peut rouler 25 km en autonomie électrique et ce jusqu’à 130 km/h.
A l’arrière, la nouvelle Ferrari adopte des éléments hérités de la F1 (twin tail sur les ailes) et un dessin inspiré des historiques Ferrari 512 (©Ferrari)Cockpit luxueux et nouveau volant
A l’intérieur, le pilote plonge immédiatement dans un univers cossu dédié à la compétition. Si Ferrari reste fidèle à son inaltérable tableau de bord horizontal, la planche évolue, très bien conçue, tandis que le pilote prend en main un nouveau volant doté de boutons physiques très pratiques et du légendaire Start Engine rouge. On ne peut pas oublier de décrire la sellerie en cuir, parfaite, alors que tout l’habitacle est paré de matériaux nobles : cuir, Alcantara, carbone, respirant le savoir-faire artisanal.
Le petit + : l’eManettino, la commande manuelle qui offre quatre modes électriques, du plus discret au plus sportif.
Des systèmes intelligents
Certes, Ferrari a aussi perfectionné le freinage et l’aide à la conduite, avec notamment le système FIVE qui permet de lire la route et d’anticiper chaque mouvement afin de permettre à l’ordinateur de bord d’adapter la réponse mécanique en temps réel.. Mais la nouvelle Testarossa, avec ses dimensions très intimidantes, semble surtout faite pour les grandes routes. Avec un peu de chance, on pourra l’apercevoir filer sur une autoroute…
Ferrari reste fidèle à son tableau de bord horizontal, mais la planche évolue et arrive un nouveau volant doté de boutons physiques très pratiques et du légendaire Start Engine rouge (©Ferrari)Ferrari 849 Testarossa : la fiche technique
Poids : 1 570 kg
Dimensions : 4,72 m (l), 1,23 m (H) et 2,30 m (L)
Moteur : V8 4 litres biturbo de 830 chevaux
3 moteurs électrique de 220 ch
Puissance cumulée : 1050 ch
Vitesse max : 330 km/h
De 0 à 100 km/h en 2,25 s
Batterie lithium-ion de 7,45 kWh
Autonomie : 25 km jusqu’à 130 km/h
Tarif version berlinette : 460 000 €
Tarif version Spider : 500 000 €
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