Elle a laissé un mot d’adieu : le suicide présumé d’une enfant de neuf ans, samedi, à son domicile de Sarreguemines, en Moselle, a provoqué, dimanche, une forte émotion au sein de la ville et de la communauté éducative. « L’ensemble de la communauté éducative est bouleversé par cet événement dramatique et partage l’émotion » de la famille et des proches de l’enfant, ont déclaré le recteur de la région académique Grand Est et de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, et le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de Moselle, Mickaël Cabbeke, dans un communiqué, dimanche. La fillette était scolarisée, en classe de CM2, à l’école Montagne Supérieure de Sarreguemines (Moselle).

La veille, le parquet de Sarreguemines avait indiqué que le corps inanimé de l’enfant avait été découvert à son domicile familial et dit privilégier la piste du suicide, confirmant une information du journal Le Républicain lorrain. Les secours ont immédiatement été appelés, mais ils n’ont rien pu faire pour la réanimer.

Le maire de la ville Marc Zingraff a fait état « une profonde tristesse » et d’« une immense émotion ». « En ces heures terriblement douloureuses, mes pensées les plus sincères vont à sa famille, à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative, tous profondément bouleversés », a-t-il ajouté. Une « cellule d’écoute » sera mise en place lundi à l’école, pour soutenir les élèves et le corps enseignant.

« Mot d’adieu »

À ce stade, le parquet n’a pas souhaité en dire plus, ni sur les circonstances du décès, ni sur les motivations possibles de l’enfant. « L’enquête est en cours », a-t-il indiqué, mais il semble qu’il s’agisse d’« un acte volontaire de la part de la fillette ». L’enfant, qui allait bientôt avoir dix ans, a laissé « un petit mot d’adieu », a-t-il précisé. Le Républicain Lorrain avait indiqué que rien ne permettait à ce stade d’affirmer qu’elle aurait été victime de harcèlement.

Selon des sources policières, elle subissait, aux dires de sa mère, des railleries de ses camarades de classe en raison de son surpoids et elle avait déjà évoqué un passage à l’acte. Interrogé à ce sujet, le parquet a dit n’avoir « aucune information laissant penser qu’elle aurait évoqué un potentiel passage à l’acte » et a dit rester « très prudent » au sujet d’un éventuel harcèlement. « L’enquête se poursuit », a-t-il dit.

« On est dans une situation douloureuse, même pour nos équipes, la situation nous touche », a indiqué le rectorat. Et « ce sont les enquêtes qui vont être menées en interne et par les forces de l’ordre qui vont déterminer avec précision et certitude les circonstances qui ont pu amener l’élève à passer à l’acte », a-t-il ajouté.