À l’occasion de leur grande bourse au vélo, les bénévoles de l’association Le Vieux Biclou dresse la liste des bonnes pratiques pour qui veut acheter un cycle d’occasion.

Quatre-vingts vélos mis en vente, et bien plus d’acheteurs à la recherche de leur future monture. L’association montpelliéraine Le Vieux Biclou organisait ce dimanche 12 octobre une grande bourse aux vélos dans le quartier des Beaux-Arts. La file d’attente s’est formée avant même l’ouverture des grilles, preuve qu’à Montpellier ce marché a la cote. « Avec un prix de vente autour des 80 €, on a beaucoup d’étudiants ou de jeunes actifs. Notre rôle, c’est de dresser une fiche technique détaillée de l’état du vélo pour que l’acheteur n’ait pas de mauvaises surprises », indique Valentine, bénévole. Mais que faut-il contrôler, avant d’investir dans un vélo d’occasion ? Éléments de réponse avec les membres de l’association.

L’association montpelliéraine Le Vieux Biclou organisait ce dimanche 12 octobre une grande bourse aux vélos.

L’association montpelliéraine Le Vieux Biclou organisait ce dimanche 12 octobre une grande bourse aux vélos.
MIDI LIBRE – NICOLAS ZARROUK

Quelles questions à poser ?

« Le premier conseil, c’est peut-être de ne pas hésiter à prendre le vélo en main. Il faut l’essayer, le regarder sous toutes les coutures, et poser le maximum de questions au propriétaire », explique Thibault. Le jeune homme, technicien cycle, conseille de s’intéresser notamment aux causes de la vente, aux derniers entretiens réalisés, aux conditions de stockage… Puis de porter un œil affûté sur certains éléments du deux-roues. « La priorité, ce sont les composants liés à la sécurité. »

Fourche, freins ou cadre : quels points sensibles ?

Les freins, en premier lieu. Au sein des ateliers de l’association, tout levier qui ne serait pas parallèle à la poignée est à réviser. « Pourtant, on a souvent des gens qui considèrent que tant que ça freine, ça passe ! » Autres éléments déterminants, la fourche et le cadre. « Une fourche légèrement enfoncée après un choc frontal, ou un cadre fissuré au niveau des soudures, c’est un grand classique. Et si l’on n’est pas un très bon bricoleur, il n’y a pas grand-chose à faire », poursuit Nicolas, lui aussi bénévole. En cas d’achat d’un vélo à assistance électrique, c’est du côté de la batterie qu’il faut investiguer. « Sa durée de vie dépend beaucoup du stockage et des cycles de charge, ce qui n’est pas toujours le plus simple à vérifier. »

Les vieux modèles, toujours une bonne affaire ?

« Au sein de l’association, on a pour mission de donner une deuxième vie aux vélos. On est convaincus que tous valent le coup d’être réparés », lâche Valentine en préambule. Mais un modèle très ancien, s’il conserve une esthétique toujours aussi séduisante, ne sera pas forcément une bonne option pour les non-bricoleurs.

La faute à des pièces détachées beaucoup plus difficiles à trouver dans les circuits classiques, et à des réparateurs parfois frileux ou incompétents à mettre les mains dans le cambouis. « C’est le cas, par exemple, des pédaliers à clavette. » Même constat du côté des freins à disque, dont l’entretien est bien plus complexe que celui des freins à patin pour qui voudrait s’en occuper soi-même. « Sinon, ils peuvent venir participer à nos ateliers associatifs de réparation de vélos et être accompagnés par nos bénévoles… »

Attention au « BicyCode »

Selon la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fub), qui a mis en place ce système, il serait un atout efficace pour lutter contre les vols. Mais le « Bicycode » et autres systèmes de marquage du cadre avec un code relié à un fichier de la CNIL peuvent aussi poser problème en cas de revente. Car c’est au vendeur de faire la démarche en ligne pour signer la cession du vélo, avant que l’acheteur ne puisse l’immatriculer en son nom. Un détail souvent oublié au moment d’acheter un vélo d’occasion.