L’acrimonie d’Oscar Piastri à Singapour
est le dernier épisode d’une liste, déjà longue, d’incidents entre
lui et Lando Norris. Comment en est-on arrivé là ?
Les accrochages et décisions d’équipe répétés entre
Lando Norris et
Oscar Piastri en 2025 jettent un éclairage concret sur
l’amertume grandissante de l’Australien et expliquent pourquoi sa
réaction à Marina Bay n’est pas un simple coup de sang
passager.
Une série d’incidents et de décisions favorables à
Norris
Ce qui apparaît comme la réaction à
chaud du pilote australien à Singapour est en réalité le point
d’orgue d’un enchaînement d’épisodes où l’issue n’a pas toujours
tourné en sa faveur.
Petit rappel des faits.
Montréal – 16 juin 2025
Canada, Lando Norris a percuté la
McLaren de Oscar Piastri — excuse immédiate du Britannique,
mais l’événement a laissé une trace.
Budapest – 3 août 2025
Hongrie, Norris a tiré profit d’une bascule stratégique vers un
one-stop pour revenir devant Piastri, preuve que la course
d’équipe — séquences et position en piste — peut influencer
lourdement le résultat individuel.
D’ITALIE
Monza – 7 septembre 2025
à Piastri de redonner sa place à Norris après un arrêt trop long dû
à une erreur de l’équipe — une décision en apparence technique qui,
sur le plan humain, a été perçue comme une ingérence
défavorable.
Singapour : la goutte d’eau ou
l’alerte logique ?
À la lumière de ces incidents, le contact au virage 3 à Marina
Bay n’est pas isolé : Piastri l’a perçu comme la dernière pièce
d’une suite d’événements et de décisions internes qui, cumulées,
l’ont convaincu d’un manque d’équité dans l’application des
fameuses “règles papaye”.
Loin de demander la fin des batailles internes, il a dénoncé ce
qu’il perçoit comme une application asymétrique des interventions
(qui favorisent ponctuellement Norris). McLaren a pour l’instant
traité l’incident comme un incident de course et annoncé un examen
approfondi.
Des risques pour McLaren
McLaren doit arbitrer entre : laisser les pilotes se battre
librement et accepter le risque d’un accrochage coûteux, ou bien
standardiser et communiquer clairement les scénarios d’intervention
afin d’éviter l’impression d’arbitraire.
Les faits (Canada, Hongrie, Monza, Singapour) montrent que
l’amertume de Piastri est rationnelle : elle naît d’une
accumulation d’incidents et de décisions perçues comme injustes,
malgré les dénégations du
rationnel Andrea Stella à Singapour.
“Nous devons conserver un haut niveau de sophistication et
de précision, car il y a de nombreux éléments à prendre en compte.
Et nous devons nous assurer de ne pas tirer de conclusions hâtives
: nous devons être exacts, car l’enjeu est considérable – non
seulement les points au championnat, mais aussi la confiance que
nos pilotes placent dans la façon dont nous opérons en tant
qu’équipe.”
“Et cela, à vrai dire, est encore plus
fondamental que les points eux-mêmes. Nous appliquerons donc toute
la rigueur nécessaire et mènerons toutes les discussions
requises.”
Les arguments avancés par McLaren pour
défendre Monza et Singapour semblent logiques, mais ce qui importe
désormais, c »est de savoir si, au fond de lui, Piastri fait
toujours confiance à un système qui semble l’avoir trahi à deux
reprises en peu de temps.