Trois questions à Lorris Chabert, porte-parole du Scum (Syndicat de combat universitaire de Montpellier) sur le sujet de la précarité, notamment alimentaire, des étudiants biterrois.
Quelle est la raison d’être du syndicat ?
Nous nous donnons comme mission de représenter les étudiants auprès de l’administration. Ensuite, pour être simple, on veut aider ceux qui galèrent à s’en sortir de façon très concrète, comme avec l’épicerie solidaire à Béziers et Montpellier. L’année dernière nous avons distribué 15 000 colis alimentaires.
On est aussi là pour apporter une aide administrative, notamment grâce à une permanence (seulement à Montpellier), pour trouver un logement, etc. Pour cela, le syndicat à vraiment vocation à s’inscrire localement, comme son nom l’indique, et à apporter des solutions adaptées au territoire.
Dons de la Banque alimentaire
Comment financez-vous les dons, notamment pour l’épicerie de Béziers ?
Nous avons, principalement, un partenariat avec la Banque alimentaire qui récolte les dons et nous les donne pour que nous organisions la distribution. Sans les dons des individus, nous ne pourrions pas le faire, c’est une situation assez insupportable. Nous n’étions présents qu’épisodiquement à Béziers avec un achalandage mensuel. L’épicerie est permanente depuis peu.
L’année dernière, nous avons été lauréats d’un appel à projet du budget participatif de la région. Une enveloppe de 14 000 € nous est allouée pour l’achat d’un camion permettant de faire des distributions alimentaires à plus grande échelle. L’initiative s’appelle maintenant « Super camion ultra-mignon ».
Le syndicat est-il présent à Béziers ?
Oui et non. Oui, dans la mesure où nous venons mais, hélas, nous n’avons pas de membre syndiqué étudiant à Béziers. Nous cherchons à recruter. J’ajoute que, si notre action est locale, nous appelons à des luttes plus globales et à des réponses politiques nationales.