Lors de la commission permanente de la Métropole de Lyon, ce lundi, l’élu UDI Christophe Geourjon a vivement critiqué la gestion du chantier d’aménagement de l’avenue des Frères Lumière.

Il dénonce “l’illustration de votre méthode : pas de concertation, pas d’étude d’impact global, un chantier mal géré qui s’étale sur des années”.

Selon l’élu du groupe Inventer la Métropole de demain, les conséquences économiques et sociales seraient déjà lourdes pour le quartier du 8e arrondissement de Lyon. “Là où régnait autrefois une animation commerçante, on ne voit aujourd’hui plus que des barrières, de la poussière, du bruit et du découragement”, a-t-il regretté, évoquant la fermeture de plusieurs commerces, dont la librairie Mise en Page et la pâtisserie Chrystelle en cuisine. Une “vingtaine de procédures de fermetures” seraient en cours, selon lui.

Christophe Geourjon s’en prend aussi au nouveau plan de circulation, “sorti du chapeau, sans concertation”, qui aurait “provoqué un report massif du flux automobile vers les rues adjacentes”, entraînant “pollution accrue, nuisances sonores continues et dangerosité pour les piétons”. Il fustige la “théorie du mal nécessaire pour un bien futur”, estimant que “le bien futur est hypothétique, et le mal présent bien réel”.

Enfin, l’élu centriste déplore “une fracture entre les institutions et les habitants”, affirmant que “quand on détruit la confiance, on ne la reconstruit pas seulement avec du mobilier urbain neuf”.

Son groupe a voté contre la délibération prévoyant de nouveaux crédits pour le chantier, dénonçant une “dérive financière” et une “souffrance prolongée d’un quartier asphyxié”.