« Il est prévu que la France ait un rôle dans cette phase » de négociation de la suite du plan Trump pour Gaza, et « que nous soyons associés à cette gouvernance », a-t-il dit en arrivant à Charm el-Cheikh en Egypte pour un sommet sur l’accord de paix en présence de Donald Trump.

« Sur les questions de gouvernance, nous allons avoir un rôle tout particulier pour être au côté de l’Autorité palestinienne et veiller à ce qu’elle ait sa part, mais aussi qu’elle fasse ses réformes pour le jour d’après », a-t-il ajouté.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas sera « présent à ce sommet », qui coïncide avec la libération des derniers otages détenus dans l’enclave, a-t-il ajouté, un « très bon signal » selon lui.

« C’est la reconnaissance du rôle de l’Autorité palestinienne comme instance légitime », a-t-il estimé, en plaidant pour que les Palestiniens soient « au cœur de la gouvernance de Gaza ».

Plus d’une vingtaine de dirigeants sont attendus au sommet de Charm el-Cheikh, auquel le Hamas ne participera pas.

Les portraits du président américain Donald Trump (g) et du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à l'extérieur du centre des congrès avant le sommet sur Gaza à Charm el-Cheikh, le 13 octobre 2025 en EgypteLes portraits du président américain Donald Trump (g) et du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à l’extérieur du centre des congrès avant le sommet sur Gaza à Charm el-Cheikh, le 13 octobre 2025 en Egypte PHOTO AFP / Khaled DESOUKI

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, initialement non attendu, participera finalement au sommet.

Emmanuel Macron a aussi appelé à ne « pas oublier » la Cisjordanie, qui fait l’objet d’une colonisation accélérée par Israël, et à poursuivre les efforts pour la création d’un Etat palestinien, au côté de celui d’Israël.

Il faut « faire le lien entre Gaza et la Cisjordanie » et « nous assurer qu’il y a un chemin pour permettre les deux Etats, la seule perspective politique qui permet véritablement une paix durable », a-t-il insisté.

Côté sécurité, Emmanuel Macron a indiqué que les Européens allaient « monter en charge » dans la formation des policiers palestiniens à Gaza mais que la France ne participerait pas à la force de stabilisation qui doit être mise en place.

Il existe un « consensus » pour avoir « surtout des forces régionales et peut-être des contributions de certains pays comme l’Indonésie », a-t-il dit. Ces pays demandent toutefois que cela se fasse dans un « cadre international », c’est-à-dire à l’ONU, a-t-il insisté.

La France co-organisera une conférence sur l’aide humanitaire à Gaza avec l’Egypte, qui l’accueillera, « dans les prochaines semaines », a-t-il également précisé.