Le week-end prochain marquera une petite pause pour la MotoGP, moment de repos probablement salvateur, pour Johann Zarco, qui a sans doute besoin d’un “reset”. D’autant que fin de semaine prochaine, c’est sur le circuit de Phillip Island que le tricolore aura une belle opportunité de rebondir. Victorieux en Australie en 2023, le pilote LCR est généralement très performant, sur cette piste. De quoi l’aider à retrouver de meilleures sensations, au guidon de sa machine évoluée…
MotoGP : Johann sera toujours le numéro 3 d’Honda, triste réalité à accepter !
Car le problème est toujours le même à savoir, des évolutions nouvelles, à priori efficaces (pour les pilotes officiels, tout du moins), mais qui arrivent toutes en même temps, alors que Joan Mir et Luca Marini ont disposé de plusieurs semaines d’avance -sans compter les tests- sur le Français. Ainsi, l’Espagnol et l’Italien sont désormais parfaitement familiarisés à cette presque nouvelle Honda. La question, que nous posions déjà dans notre dernier article, étant de savoir si ces mises à jour ne conviennent tout bonnement pas mieux aux pilotes HRC qu’à “Jojo”.
MotoGP #IndonesianGP Race
Luca Marini P5⃣
Johann Zarco P1⃣2⃣
Somkiat Chantra P1⃣3⃣
Joan Mir DNFLuca Marini recovers to fifth with podium pace in fiery Indonesian GP!🇮🇩
Now a week of rest and recovery await for the teams before another double-header.#Honda pic.twitter.com/PYP1Da9OAP— Honda HRC (@HondaMoto_HRC) October 6, 2025
D’ailleurs, en la matière, un nouvel élément, qui nous avait précédemment échappé, a émergé, potentiellement pour aller dans le sens de cette théorie. En effet, Marini et Mir sont tout les deux de grande taille avec respectivement, 1,84m et 1,81m. Soit, une dizaine de centimètres de plus que Zarco (1,71m). Une différence de gabarit qui suffit à entraîner un style de pilotage différent, notamment via le positionnement du corps sur la fourche. Et forcément, lorsque les ingénieurs -et même, les pilotes d’essais, sans tomber dans la théorie d’un complot mené par Espargaro…- proposent des évolutions, les pilotes HRC sont logiquement les premiers à être écoutés.
“Oui, leur taille est différente. C’est probablement aussi la raison pour laquelle j’ai essayé mon propre style de pilotage. Mais cela ne m’aide évidemment pas pour le moment.“, confirmait récemment Johann Zarco, au sujet de la différence de taille avec ses collègues du Team HRC.
Car, c’est triste à dire mais, même si JZ5 aura été la référence d’Honda pendant des mois, le constructeur nippon aurait eu beaucoup à perdre, en développant sa moto uniquement selon le feedback du Français. Le but étant, avant tout, que les Honda officielles soient devant et gagnent des courses. Ainsi, Johann est, malheureusement, davantage un pilote d’essais de luxe qu’autre chose, à leurs yeux. Cette réalité semblant figée, le numéro 5 n’a d’autre choix que de s’adapter, en permanence, au matériel développé pour Luca et Joan. Ce n’est pas pour rien qu’il souhaitait, à ce point, intégrer le HRC…
Mais son âge fait que la firme nippone ne veut pas miser sur lui à moyen terme, préférant s’appuyer sur le jeune Marini et l’ex-champion du monde, Mir. Cela se comprend même si, encore une fois, Johann Zarco endosse un peu le mauvais rôle, finalement comme chez Pramac, où il avait beaucoup aidé Ducati, notamment lorsque les motos italiennes étaient trop difficiles à piloter pour les autres pilotes de la marque. Puis, une fois la domination du constructeur italien bien installée, les dirigeants lui avaient proposé une retraite en Superbike…D’où sa signature chez Honda, qui reste une bonne chose, ne serait-ce qu’en se remémorant sa première partie de saison et sa victoire au Mans.
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Reste qu’il est difficile, dans ces conditions, de viser un titre de champion du monde de MotoGP. Mais la réalité est ainsi et le tricolore reste capable d’exploits. A voir s’il sera en mesure, un jour, d’enchaîner ces “exploits” sur toute une saison. Chose qui lui demanderait une énergie considérable. Sachant, évidemment, que sa carrière est plutôt derrière lui…
Aussi, la sortie du tunnel parait complexe à trouver, pour l’intéressé, d’ici la fin de la saison. Nous pensons donc, sur LMSA, qu’il devra survivre jusqu’au terme de ce championnat, en s’efforçant de lever le pied, parfois, pour saisir d’éventuelles opportunités. En priant pour que la pluie vienne lui offrir quelques instants de bonheurs, en Australie ou en Malaisie, par exemple. A moins que son déclic ne vienne subitement, mais nous n’y croyons que moyennement. Nous serions toutefois ravis de nous tromper.
Ainsi, toujours d’après nous, ce sont les tests hivernaux et l’arrivée d’une nouvelle machine, que découvriront en même temps tous les pilotes Honda, qui permettront de rebattre les cartes. Voire, de lui redonner l’avantage. Puis, après, il faudra simplement que les nouveautés arrivent chez tout le monde, en même temps, pendant la saison. Chose qui dépend uniquement d’Honda. Et, enfin, que Johann évite de tomber à répétition l’été, une période qui lui est souvent néfaste. En apprenant à se réfréner, lorsque les circonstances l’exigent. Une régularité qui sera peut-être la clé, en 2026 ou en 2027…
Article publié le 12/10/2025 à 5h48