Ce lundi 13 octobre, la petite rue de Lavaud, dans le quartier de Nansouty, est trop étroite pour le monde qui s’y presse. La Ville va sceller deux nouvelles pierres mémorielles au pied d’une échoppe, au numéro 31, dernier domicile connu de Jean et Germaine Cantelaube. Jean était cheminot, communiste et syndicaliste. Il a été raflé avec d’autres militants en novembre 1940 et fusillé, à 31 ans, le 24 octobre 1941, avec 50 autres otages du camp de Souge, en représailles à un attentat qui coûta la vie à un officier allemand à Bordeaux. Germaine était couturière et militante, a œuvré pour la résistance, transporté du matériel, hébergé des clandestins. Arrêtée en août 1942, déportée, elle est morte à Birkenau le 31 mars 1943, à 35 ans.

Passé ouvrier

Assassinés. Morts pour leurs idées, pour la liberté, mais « debout jusqu’au bout ». C’est ce que rappellent les élèves du lycée Charles-Péguy, le maire Pierre Hurmic, l’Association pour le Souvenir des fusillés de Souge appelés à se relayer pour l’hommage, suivi d’un « Chant des partisans » entonné par la chorale de l’Ormée. Plus loin, deux agents de la Métropole attendent pour sceller dans le béton les pavés de pierre et de laiton, « plus durables que l’éphémère de nos vies ».

Les 21e et 22e pavés de la mémoire de Bordeaux, recouverts d’une plaque de laiton gravé aux noms de Jean et Germaine Candelaube.

Les 21e et 22e pavés de la mémoire de Bordeaux, recouverts d’une plaque de laiton gravé aux noms de Jean et Germaine Candelaube.

Thierry DAVID / SO