Pro D2 (7e journée). RC Vannes – Oyonnax, jeudi (21 h)À froid, quel bilan faites-vous du premier bloc ?

Comptablement, c’est très bien. On prend des points sur un bloc où on se déplace quatre fois. On sait très bien la difficulté de se relancer dans le championnat. D’autres équipes n’ont pas réussi à le faire. Ensuite, je dirais qu’il y a eu des hauts et des bas. Je pense qu’on a retrouvé une certaine assise défensive. On a aussi montré des bonnes qualités dans nos sorties de camp. Je crois qu’on prend à peine dix points sur l’ensemble du bloc directement sur nos sorties de camp. Par contre, la discipline est un point noir. Celle liée au combat, ça ne me pose pas de problème. Mais sur le dernier match à Dax, on a quand même cinq fautes qu’on doit vraiment éviter. C’est le début de saison aussi. Les arbitres font un focus très particulier, notamment sur les introductions en mêlée et les constructions de mauls. On sait très bien qu’il y a une vigilance maximum qui va s’estomper petit à petit. Et le dernier aspect, je ne suis pas encore satisfait sur le plan offensif. On peut faire beaucoup mieux dans notre réorganisation, dans notre structure offensive, dans les derniers mètres aussi. Ma frustration vient un peu de là.

Y-a-t’il une frustration par rapport à ce que vous produisiez en Top 14 ou c’est que le jeu est différent ?

Le jeu n’est pas différent. Il se joue avec un peu plus de vitesse. Il y a une vitesse individuelle, que ce soit de course ou d’exécution, qui est très différente en Top 14. Nous, on a fait le deuil du Top 14. On a joué neuf ans en Pro D2, une année en Top 14. On est dans notre championnat, clairement. Dans ce championnat, il faut qu’on soit meilleurs. Nous, le staff, l’équipe et les joueurs.

C’est encourageant de se dire que l’équipe est perfectible, mais 2e de Pro D2 malgré un premier bloc compliqué.

Oui, je vois une marge de progression. On ne peut pas être à la fois premier au classement britannique et aussi mal classé au nombre de défenseurs battus (15e ex aequo avec Biarritz). Alors qu’on est une équipe qui a la possession, qui se fait des passes. Ça veut dire, qu’à un moment donné, dans les duels engagés par les joueurs, il manque quelque chose. Les joueurs doivent se bouger aussi.

Au niveau de l’intensité ?

Oui, l’intensité, lecture de jeu, technique individuelle. Il faut remplir le maillot aussi. Il ne faut pas que le maillot soit trop large pour certains.

Quelques joueurs n’ont pas ou peu joué. Idéalement, il faudrait que certains joueurs qui n’ont pas porté le maillot puissent le porter sur le bloc. La stratégie sur le premier bloc était de lancer la saison parce qu’il y avait quatre déplacements. Donc on a essayé d’être le plus compétitif possible. Il faut qu’on arrive à ouvrir un peu le groupe, que je vois d’autres joueurs, que la concurrence batte son plein. C’est le scénario idéal. Maintenant, très vite, tu peux te confronter aux blessures, aux résultats. Tout peut être remis en cause. Mais dans le scénario idéal, c’est ça.