Par

Romain Dameron

Publié le

14 oct. 2025 à 6h40

Si vous prenez le train tous les jours en Île-de-France, vous les avez sans doute déjà aperçus.

En treillis bleu marine, gilet tactique sur les épaules, ces agents de sécurité estampillés « Île-de-France » appartiennent à la Brigade régionale de sûreté des transports (Brt).

État des lieux

Placés sous l’autorité d’Île-de-France Mobilités (Idfm), l’établissement public qui gère les transports régionaux, ils épaulent les équipes de la Sncf, de Keolis ou encore les forces de l’ordre nationales et municipales.

Leur mission : assurer une présence dissuasive et rassurante dans les gares, les trains et les bus, de 7h à 2h du matin. Non armés, ils sont spécifiquement formés à la sécurité des transports et à la gestion des situations de tension.

Mises en place à l’été 2024 à l’occasion des Jeux olympiques de Paris, ces brigades comptent aujourd’hui une centaine d’agents.

Un an plus tard, l’heure est au bilan. Valérie Pécresse, présidente (Lr) du Conseil régional d’Île-de-France, s’est rendue vendredi 10 octobre 2025, devant la gare de Persan-Beaumont (Val-d’Oise), pour dresser un premier état des lieux.

« Ces Brt sont un immense succès. On est en plein dans le continuum de sécurité, assure la présidente de la Région. Elles ont déjà réalisé 3 500 opérations dans 200 communes franciliennes. »

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Depuis le drame du 19 septembre, marqué par le viol d’un jeune garçon près de la gare de Nointel-Mours, les agents de la Brt sont quotidiennement déployés sur le nord de la ligne H. Leur champ d’action dépasse la simple sécurisation des gares : ils luttent également contre la vente à la sauvette, les trafics de drogues ou de cigarettes, ainsi que contre la fraude, un phénomène estimé à 700 millions d’euros par an dans les transports franciliens.

Ces brigades s’inscrivent dans le cadre de la loi du 28 avril 2025, dite loi Tabarot, relative au renforcement de la sûreté dans les transports. Ce texte confère davantage de prérogatives aux services de sécurité de l’État et aux opérateurs de transport (Sncf, Ratp, Keolis…).

De l’IA dans les caméras

Toutefois, pour Valérie Pécresse, le dispositif peut encore être amélioré en intégrant, par exemple, l’intelligence artificielle (IA) dans le réseau des 80 000 caméras de vidéosurveillance déployées par la Région : « Le législateur ne connaît rien à la sécurité des transports. L’IA est autorisée seulement lors des grands événements, mais pas pour la vie quotidienne, regrette la patronne de la Région. Cela n’a rien à voir avec la reconnaissance faciale. On a besoin d’intelligence artificielle sur les caméras. S’il y a des cris ou des bagarres, ce sera détecté et identifié immédiatement. On sait le faire, on l’a d’ailleurs expérimenté pendant les Jeux. »

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