Sono à fond, mégaphones, fumigènes… Plusieurs syndicats de cheminots sont venus dénoncer « la casse du service public », lundi 13 octobre, sous les fenêtres du Conseil régional à Rouen. A l’intérieur, les élus discutent de l’ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires normandes. Lors de l’Assemblée plénière de décembre, ils désigneront l’attributaire de l’étoile de Caen, contrat qui devrait être proposé à RATP Développement. « Nous allons aujourd’hui nous prononcer sur la forme de gestion du futur lot étoile de Rouen », indique le président Hervé Morin. Cette zone comprend la desserte et l’exploitation des lignes Yvetot – Elbeuf ; Rouen – Dieppe ; Rouen – Amiens ; Rouen – Le Havre ; Fécamp – Le Havre ; et Paris – Dieppe (week-end uniquement).

Attribution prévue en 2027

Sans surprise, les élus régionaux ont approuvé le principe du recours à une concession de service public. La majorité espère renforcer l’offre de circulation dans l’opération avec la mise en place du Service Express Réseau Métropolitain de Rouen, sorte de RER desservant l’agglomération rouennaise. L’opposition de gauche n’y croit guère. « Nous aurions pu accélérer la convention avec l’opérateur historique [SNCF] », regrette Rudy L’Orphelin pour Europe Ecologie Les Verts. « D’autres pays reviennent en arrière sur la privatisation du réseau », rappelle le socialiste Laurent Beauvais, faisant écho de renationalisation du rail en Grande-Bretagne. Quoi qu’il en soit, la procédure d’appel d’offres de l’étoile de Rouen sera lancée avant la fin de l’année. L’attribution du contrat est prévue pour décembre 2027. la concession débutera deux ans plus tard, soit décembre 2029.

Lors de cette réunion, les élus régionaux ont approuvé la création de la Société publique locale avec la région Pays de Loire pour l’étoile mancelle, qui comprend la ligne Caen – Le Mans – Tours.