« Depuis les purges, LFI est passée d’un mouvement pluraliste qui accepte les nuances à une forme de secte agressive sans cesse en quête de traîtres, au sein de laquelle il est devenu désagréable voire angoissant de militer. » La citation provient-elle du tome 2 de La Meute, en vue de compléter l’enquête journalistique au sein de La France insoumise ? Non : elle est signée de l’élu grenoblois insoumis Alan Confesson, qui a dénoncé lundi 13 octobre 2025 le choix du mouvement de présenter une liste autonome aux élections municipales.
Annonce d’une liste autonome La France Insoumise aux municipales de Grenoble, en présence du candidat Allan Brunon et de la députée LFI de l’Isère Élisa Martin. © Joël Kermabon – Place Gre’net
« En 2014, nous avons construit une alliance politique inédite qui a emporté la mairie de Grenoble. Nous avons confirmé cette victoire, six ans plus tard, avec une ampleur inattendue. […] En 2026, rien ne me paraissait plus naturel que [de] faire perdurer cette expérience », estime en effet Alan Confesson.
Ce dernier affirme que les autres élus LFI figurant dans la majorité municipale partagent cette opinion. À l’exception, bien entendu, d’Élisa Martin, première adjointe de 2014 à 2022 (voir encadré) et désormais proche d’Allan Brunon, candidat LFI déclaré.
Les choses sont claires : Alan Confesson exclut de soutenir la liste autonome LFI à Grenoble et annonce se ranger derrière le rassemblement prôné par la candidate Laurence Ruffin, désignée tête de liste de la majorité sortante au terme d’un (douloureux) processus.
« Si LFI, à Grenoble, a décidé de renoncer à la loyauté à ses engagements, ce ne sera pas mon cas. […] Ma loyauté va à Grenoble avant tout », déclare l’élu. Ce en assurant ne pas réclamer de place ou de poste particulier au sein de la prochaine équipe municipale. Equipe dont il ne doute par ailleurs pas de la victoire au terme du second tour.