Il se passe toujours quelque chose avec Julien Doré. Et notamment pendant ses concerts. Cela fait déjà quelques tournées que le chanteur multiplie les surprises avec des shows généreux et spectaculaires, ambitieux et fédérateurs.
Son nouveau spectacle qu’il vient de lancer s’arrêtait ce samedi pour le premier de ses quatre concerts à l’Accor Arena à Paris, le second a lieu ce dimanche, les deux autres les 14 et 15 novembre. Deux heures où il se passe quelque chose à chaque chanson comme nous le racontions longuement lors du concert inaugural à Aix-En-Provence le 1er mars. De magnifiques baleines grandeur nature qui survolent majestueusement le public pendant « Nous », de sublimes images de vagues géantes en fond de scène pendant « Porto-Vecchio », des séquences joyeuses sur « Ah les crocodiles » où certains démarrent des chenilles dans la foule et « Coco Câline » où la star du soir revient dans un costume de panda.
Et comme à chacun de ses concerts parisiens, on guette les invités surprises. L’ami Joseph Kamel, jamais bien loin, fait son apparition pour leur duo sur le beau « Beau ». On s’y attendait un peu. Mais c’est au moment où il enchaîne les reprises décalées extraites de son dernier album « Imposteur », dans un décor de jungle qu’il scotche l’assistance. Julien Doré a beau chanter « Pourvu qu’elles soient douces », on sait déjà que Mylène Farmer ne sera pas là. Petit espoir pendant « Les sunlights des tropiques » mais non, pas de Gilbert Montagné. Pas non plus d’Images pour « Les démons de minuit ».
« Allo, allo, monsieur l’ordinateur »
On pense la séquence terminée quand le chanteur nous offre un bonus. Le logo du « Club Dorothée » apparaît en fond de scène alors qu’il entame au piano « Allo, allo, monsieur l’ordinateur ». Une silhouette se dessine sur le côté gauche de la scène et s’approche. La vraie Dorothée arrive tout sourire et rejoint Julien Doré pour partager une version intimiste de ce tube qu’elle interprétait en… 1985. Le public n’en croit pas ses yeux et ses oreilles. Le chanteur non plus : « Je ne sais pas vous, mais j’ai l’impression d’être un gamin là… », avoue-t-il alors que Dorothée quitte la scène. Un petit miracle.
« Cela s’est fait grâce aux Musclés (le groupe de l’animatrice, NDLR) avec qui Julien a enregistré une petite séquence pour une spéciale consacrée à Dorothée sur TF1 en janvier, nous confie l’entourage du chanteur. À cette occasion, ils avaient joué justement « Allo, allo, monsieur l’ordinateur ». Julien ne pouvait être présent dans l’émission mais avait laissé un mot à Dorothée que lui ont transmis les Musclés. Dorothée lui a répondu pour le remercier et ils sont restés en contact depuis. Julien lui a alors proposé de venir chanter avec lui ce soir. Il n’y croyait pas trop, mais elle a accepté. »
Un évènement alors que Dorothée, désormais âgée de 71 ans, ne fait quasiment plus d’apparitions publiques, encore moins dans une si grande salle. Et pourtant elle la connaît bien. Dans les années 90, elle a donné au total 58 concerts à Bercy !