En septembre, après un an, la mesure prend fin. « Elle a été efficace et il y a eu une sensibilisation des familles. Il n’y a pas eu de dégradations dans la commune pendant cette période et aucune verbalisation des jeunes. Nous avons été tranquilles, assure Stéphane Piquet, maire de la commune. Nous avons juste voulu le laisser pendant l’été par prudence. »

Des jets de pétards

Le 6 octobre dernier, le couvre-feu a fait son retour. Depuis la fin de la mesure, quelques dégradations ont été constatées dans la commune « sur des aires de jeux. Mais c’était minime », explique Stéphane Piquet.

Jusqu’au « coup de chaud » du samedi 4 octobre, comme le décrit Stéphane Piquet. Ce soir-là, vers 21 h, une dizaine de jeunes lance des pétards sur son domicile. A l’intérieur, sa fille et son compagnon et son petit-fils. « Je n’étais pas là. Ma fille a d’abord appelé les gendarmes, avant de me prévenir. Ils ont déposé des pétards sur les rebords des fenêtres, retrace Sébastien Piquet. J’avais vu un peu avant que des jeunes traînaient dans la ville. »

Pour plusieurs mois

C’est donc contraints par ces événements que Stéphane Piquet et sa municipalité ont décidé de remettre la mesure « pour une période de deux ou trois mois, le temps que ça s’apaise. » « Je n’explique pas ce qu’il s’est passé samedi. Il y a des jeunes en perdition sur la commune et il y a eu sans doute un petit coup d’énervement », modère le maire. Après l’intervention des gendarmes, qui ont repéré et entendu les jeunes, l’édile a déposer plainte.

Pour autant, ce dernier ne voit pas ce retour en arrière comme un échec. « La commune était tranquille depuis plus d’un an. L’objectif n’est pas d’avoir constamment le couvre-feu. Nous voulons qu’il soit davantage éducatif et pédagogique que dissuasif. Nous poursuivons notre politique d’accueil. C’était un coup de chaud ponctuel, répète Stéphane Piquet. Nous allons refaire passer le message. Il y a des règles et il faut qu’elles soient appliquées pour tout le monde. »