Les paysages affichés par Patrick Miara sont souvent resplendissants. Mais sont ils vrais ? Le photographe ne craint pas une procédure à son encontre pour faux et usage de faux. Car c’est ce qu’il revendique dans son travail de composition photographique. « Je pose une interrogation sur la réalité. En réponse je produis des images crédibles, mais en fait il s’agit d’une réalité totalement inventée », assume Patrick Miara. Ainsi donne-t-il naissance à ses fictions géologiques, exposées à la galerie Gaïa, à Nantes.

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Le photographe débute son processus de création par une collecte de multiples clichés : « J’arpente les paysages, je prélève ce qui m’intéresse. » Sa démarche artistique se révèle d’abord à travers le choix des matières, les lignes, la forme des roches, où déjà l’œil du photographe commence à travailler.

As du trompe-l’œil

Puis, le matériau récolté, vient ensuite le temps des compositions. « C’est comparable à un travail de collage, de superposition, décrit Patrick Miara. J’assemble les bribes, je joue sur les échelles. En général, j’utilise trois à cinq photos pour en composer une seule. »

Des nappes d’eau apparaissent là où il n’y en avait pas, un bloc de rocher surgit d’on ne sait où, une montagne tout de blanc vêtue s’érige de nulle part. Mais, les éléments harmonieusement fondus, la fiction se mue en une puissante réalité. Ainsi, à travers sa postproduction informatique, le photographe se révèle-t-il un as du trompe-l’œil. L’illusion étant parfois plus ravissante que la réalité.

Jusqu’au 31 octobre, le mardi et mercredi, de 15 h à 19 h, et du jeudi au samedi de 11 h à 19 h, à la galerie Gaïa, 4, rue Fénelon.