Le tennis à Bercy, c’est fini. À moins d’un hypothétique retour de la Coupe Davis, l’enceinte du XIIIe arrondissement de la capitale a vécu l’an dernier ses dernières grandes émotions autour de la petite balle jaune. Cet automne, le tournoi de Paris s’installe pour la première fois à La Défense, au nord-ouest de la Ville-Lumière. 

« Nos collègues dans le monde investissent beaucoup depuis pas mal d’années, on avait besoin de pouvoir évoluer. Sans ça, sur un cycle à moyen terme, on parle de quatre à cinq ans, il y avait une possibilité d’être dégradé », rappelle Cédric Pioline, directeur du neuvième et dernier Masters 1 000 de l’année, en attendant la création prochaine d’un dixième, probablement en Arabie saoudite.

Longuépée : « Rentrer dans une nouvelle ère »

« Un peu à l’étroit » à Bercy, le seul tournoi de la catégorie disputé en intérieur ne respectait pas certaines charges de l’ATP, avec seulement 24 paires de double engagées (au lieu des 28 exigées) ou encore une hauteur sous plafond insuffisante sur les deux courts annexes.

Ce déménagement, « c’est une opportunité de rentrer dans une nouvelle ère, de devenir un festival du tennis mondial », juge de son côté Frédéric Longuépée, directeur de Paris La Défense Arena depuis février 2022. À peu près au moment où Pioline prenait ses fonctions. Après plus de trois ans de travail et la signature d’un contrat portant sur dix ans, ils ont déballé les cartons ce mardi. 

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d’informations).

En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.

Gérer mes choix


J’accepte
J’accepte tous les cookies

Le chantier a démarré depuis hier

Twitter PlaceHolder

Quatre courts de compétition, une surface ralentie

Les 10 000 m2 de la salle de spectacle ont été répartis entre quatre courts de compétition, un dédié à l’entraînement et un practice. Ces deux derniers se trouveront en plein milieu de l’arène, isolés d’un côté du central et de l’autre des autres terrains de jeu par 9 000 m2 de rideaux occultants, de 37 mètres de hauteur et 100 de longueur.

Avec l’ajout d’une tribune temporaire, le central a une capacité de 17 500 places assises. Soit environ mille de plus qu’à Bercy. « Ce sera le deuxième court le plus grand au monde parmi les évènements pérennes, derrière le central de l’US Open », souligne Cédric Pioline.

Mais c’est surtout les annexes qui connaissent « un upgrade extrêmement massif », selon les termes du directeur du tournoi. Le court n°1 compte un peu plus de 4 000 places, le n°2 4 000 et le n°3 quelques centaines. Ce dernier n’a pas vocation à accueillir des matches de simple. Exceptionnellement cette année, certaines rencontres de qualification y seront programmés, pour laisser les joueurs du tableau final s’habituer aux conditions du central. 

Augmentée suite au déménagement, la surface de jeu a été légèrement ralentie par rapport à celle de l’an dernier. « On a pris le parti d’être le plus aligné possible avec les Finales ATP de Turin, qui débuteront une semaine plus tard. De façon générale, on cherche toujours quelque chose d’intermédiaire pour que tous les types de jeu puissent s’exprimer », explique Pioline.

Quand Paris La Défense Arena passe en mode tennis





Visuel PLDA

Visuel PLDA

Le record d’affluence va tomber

Malgré ce changement de décor, le Masters 1 000 de Paris n’a pas revu sa grille tarifaire, avec des billets à partir de 10 euros pour les premiers tours et un prix d’entrée de 50 euros pour la grande finale du dimanche 2 novembre.

En revanche, la session de journée, à partir de 11h, ne sera composée que de trois matches, contre quatre précédemment, avant deux matches programmés en soirée, à partir de 19h. Pour « cette année de la découverte », il n’y a pas de billetterie séparée : un ticket pour le court central donne accès aux trois autres courts de compétition. 

« Ça marche extrêmement bien », se félicite déjà Cédric Pioline. Les quarts, demies et la finale sont déjà sold out et seules des places pour les quatre premiers jours sont encore disponibles. Avec déjà 173 000 billets déjà vendus hier lundi, le record de fréquentation de l’an dernier (176 000) sera sans doute battu. 

« Il y a une vraie curiosité pour le nouveau site. Le chiffre de 200 000 spectateurs serait symbolique pour nous. Si on l’atteint, on le dépasse ou on l’approche, on en sera ravis. Mais on ne va pas crier victoire avant (d’y parvenir). »





Visuel PLDA

Visuel PLDA

Les meilleurs joueurs attendus

Si la participation aux Masters 1 000 est obligatoire pour tout joueur suffisamment bien classé, sous peine d’une amende, les corps semblent bien fatigués en cette fin d’année, surtout après une tournée asiatique disputée dans des conditions climatiques extrêmes

Les organisateurs semblent confiants quant à la présence de Carlos Alcaraz et de Jannik Sinner, qui dominent le tennis mondial et se disputent en cette fin de saison la place de numéro un mondial. « Les mille points ATP accordés au vainqueur vont peser » dans cette lutte, juge Cédric Pioline. Touchée à la cheville gauche, l’Espagnol n’a pas pris part au dernier Masters 1 000 de Shanghai, tournoi durant lequel l’Italien a été contraint à l’abandon.

Autre enjeu majeur, la course aux Finales ATP : pour l’instant, seuls Alcaraz et Sinner sont assurés d’y participer. Il reste donc pour l’instant six places à prendre, même si Novak Djokovic et le tenant du titre Alexander Zverev semblent bien partis pour se qualifier. Une grande incertitude règne autour de la présence à Paris du vétéran serbe, septuple vainqueur à Bercy.

Seuls deux forfaits ont jusqu’à présent été officialisés, ceux de l’Anglais Jack Draper (9e) et de l’Américain Frances Tiafoe (29e), qui ont tous deux mis fin à leur saison en raison de pépins physiques.

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d’informations).

En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.

Gérer mes choix


J’accepte
J’accepte tous les cookies

Twitter PlaceHolder

Cinq Français dans le cut

Du côté des Français, ils étaient cinq début octobre à avoir le classement nécessaire pour intégrer directement le tableau final : Ugo Humbert, n°1 tricolore et finaliste sortant mais aussi Giovanni Mpetshi Perricard, Corentin Moutet, Alexandre Müller et Arthur Fils, qui espère être de retour après une blessure au dos qui l’a éloigné du circuit pendant plusieurs mois. 

Ce contingent pourrait être renforcé à l’issue des qualifications et même dès le milieu de semaine dernière, avec la désignation des fameuses wild-cards. Si sa santé le permet, Gaël Monfils, qui a annoncé sa retraite fin 2026, semble un prétendant naturel à une invitation. Tout comme Arthur Rinderknech, tout juste finaliste à Shanghai face à son cousin Valentin Vacherot. Les candidats ont jusqu’à dimanche pour transmettre leur demande de participation. 

Le prize money revu à la hausse

Pour motiver un peu plus tout ce beau monde et rester dans les clous fixés par l’ATP, le prize money du tournoi a encore été augmenté. Le vainqueur de cette 39e édition du Masters 1 000 touchera 946 610 euros, tandis que l’ensemble des participants se partageront un total de 6,13 millions de dotations. Soit une hausse de 3% par rapport à 2024 : 5,95 millions d’euros de récompenses, dont 919 100 au lauréat. 

Les joueurs pourront aussi profiter au sein de l’enceinte nantérienne de 1 200 m2 d’espaces dédiés, entre les vestiaires, le restaurant et le fameux players lounge. De bien meilleures conditions pour eux, selon l’organisation du tournoi, qui espère désormais « vibrer plus grand », au point de se rêver en « référence des Masters 1 000 » dans le futur.