Ci-gît Windows 10. En ce mardi 14 octobre, vous regarderez sans doute votre vieux PC une petite larme à l’œil. Windows 10 passe de vie à trépas, Microsoft mettant un terme aux mises à jour de son système d’exploitation né le 29 juillet 2015. 10 ans, c’est jeune. Et si vous n’avez pas pris soin de migrer vers Windows 11, votre ordinateur qui ne recevra plus de mises à jour de sécurité ni de correctifs s’expose à des vulnérabilités aux cyberattaques et aux logiciels malveillants. Faut-il changer d’ordinateur ? Pas forcément…
Redoubler de vigilance
D’abord, pas de panique : votre PC n’est pas forcément bon pour la casse en raison de la fin de Windows 10. Si vous ne touchez à rien, il peut fonctionner normalement, mais devient vulnérable. Et l’on peut compter sur les cybercriminels, toujours à l’affût, pour s’engouffrer dans cette brèche. À vous de redoubler de vigilance, en ne téléchargeant pas n’importe quoi et en vous gardant d’ouvrir des liens dans des mails de personnes inconnues…. Mais c’est à vos risques et périls.
Si vous ne l’avez effectuée, la migration de Windows 10 vers Windows 11 est évidemment toujours possible et gratuite (via Windows Update ou l’assistant d’installation officiel) si vous disposez d’une licence valide Windows 10. Notez que vos fichiers et applications seront conservés à l’issue de cette installation. Et que vous pourrez continuer les mises à jour de vos applications. Néanmoins, nous vous conseillons cependant d’effectuer des sauvegardes de vos fichiers les plus précieux sur un compte cloud ou un disque dur externe. Mais ça, vous savez que c’est nécessaire, quoi qu’il arrive… Si vous ne possédez pas de licence Windows 10 officielle, l’achat d’une licence Windows 11 Famille vous coûtera 145 euros (à partir de 180 euros pour une licence professionnelle).
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Par contre, si votre PC a déjà pris de la bouteille, vous n’y couperez pas : il faudra en changer. Ainsi, de nombreux PC achetés avant 2018 ne pourront pas effectuer cette migration. Il y en aurait tout de même 408 millions dans le monde… et un sur quatre en France. Il s’agit de ceux qui ne répondent pas aux exigences techniques requises par Windows 11, avec notamment la présence à bord de la machine d’un processeur 64 bits (avec au moins deux cœurs à 1 GHz ou plus), d’une mémoire vive minimale de 4 Go, d’un stockage de 64 Go ou plus…
« Un renouvellement s’opère néanmoins indépendamment de la fin de Windows 10, de nombreuses personnes souhaitant renouveler leur équipement pour un PC embarquant de l’intelligence artificielle », constate Maxime Labi Directeur hardware chez FNAC Darty. Soit un PC avec Copilot + à bord ou une tablette Microsoft Surface. Budget : de 1.000 euros à 1.800 euros environ.
Une extension gratuite en Europe
Reste une dernière solution, celle à laquelle on ne s’attendait pas de la part de Microsoft : inscrire son PC sous Windows 10 aux programmes de mises à jour étendues (nommé ESU pour Extended Security Update). Il s’agit d’une solution temporaire pour celles et ceux qui ne veulent pas migrer maintenant vers Windows 11, qui permet de maintenir sur PC à jour jusqu’au 16 octobre 2026.
Une condition à cela : sauvegarder les données de son PC sur OneDrive, le cloud de la firme de Redmond, et se connecter à un compte Microsoft. Gratuite pour les utilisateurs européens, cette extension de sécurité est facturée une trentaine de dollars dans la plupart des pays. Cette singularité est due au DMA (pour Digital Markets Art qui s’inscrit dans le cadre législatif européen. L’Europe et les associations de consommateur sont parvenus à imposer à Microsoft d’autres règles que celles voulues par la firme de Redmond, règles visant à protéger le public contre ce que beaucoup pouvaient considérer comme une forme d’obsolescence programmée.