Lewis Hamilton a connu une nouvelle course décevante en terminant huitième au Grand Prix de Singapour.
Le septuple champion du monde reste sans podium pour sa première saison chez Ferrari et accuse désormais 211 points de retard sur le leader du championnat, Oscar Piastri.
En tant que l’un des pilotes les mieux payés de la F1, Hamilton mérite-t-il vraiment son salaire ? Et qui d’autre pourrait être surpayé ou sous-payé cette saison ?
À l’approche du Grand Prix des États-Unis, ce dimanche 19 octobre, les experts de Fanatix ont mis à jour leur analyse des performances et des salaires après les 18 courses disputées jusqu’à présent.
Points clés :
- Pierre Gasly est le pilote le plus surpayé de la saison, avec un salaire de 10 millions de dollars, mais seulement 20 points marqués jusqu’à présent.
- Lewis Hamilton se classe quatrième parmi les pilotes les plus surpayés : il n’a décroché aucun podium cette saison, mais reste le deuxième salaire le plus élevé du plateau avec 50 millions de dollars.
- Isack Hadjar est le pilote le plus sous-payé. Avec le salaire le plus bas de la grille (935 000 $), il a déjà obtenu au moins un podium, surpassant des pilotes comme Hamilton, Alonso ou Gasly cette saison.
- Oscar Piastri, leader du championnat, est le deuxième pilote le plus sous-payé grâce à ses performances exceptionnelles et avec un salaire de 20 millions de dollars, soit moins de la moitié de celui de Hamilton.

*Plus le score est bas, plus le pilote est surpayé. Vous pouvez consulter l’ensemble des données ici.
1. Pierre Gasly (France)
Le pilote le plus surpayé cette saison est Pierre Gasly. Actuellement 16ᵉ du championnat, il n’a accumulé que 20 points, sans podium ni tour le plus rapide, tout en touchant un salaire estimé à 10 millions de dollars. Cela représente 970 % de plus que les 935 000 $ d’Isack Hadjar, classé 7 places devant lui. Le taux de victoires de Gasly face à ses coéquipiers Alpine, Jack Doohan et Franco Colapinto, est de 67 %. Malgré cela, son score global de performance est le plus bas parmi tous les pilotes analysés cette saison, avec seulement 1,01 sur 10, terminant 19ᵉ lors du dernier Grand Prix de Singapour.
2. Fernando Alonso (Espagne)
Fernando Alonso, pilote Aston Martin, arrive en deuxième position des pilotes les plus surpayés. Classé 11ᵉ du championnat, le double champion du monde est pratiquement hors course pour le titre avec seulement 36 points. Malgré ces difficultés, Alonso perçoit un salaire de base de 18 millions de dollars. Il n’a jamais terminé sur le podium ni réalisé le meilleur tour de la saison et a été contraint d’abandonner cinq courses. Sa note de performance globale est de 1,50 sur 10.
3. Carlos Sainz (Espagne)
Carlos Sainz est le troisième pilote le plus surpayé de la saison. Avec seulement 32 points, un seul podium et aucun tour le plus rapide, ses performances ne justifient pas son salaire estimé à 10 millions de dollars. Ses résultats ont été irréguliers : 11ᵉ au Grand Prix d’Italie, 3ᵉ à Bakou et 10ᵉ à Singapour, pour une note globale de seulement 1,26 sur 10.
4. Lewis Hamilton (Grande-Bretagne)
Lewis Hamilton ferme le top 4 des pilotes les plus surpayés en 2025. Malgré un salaire estimé à 50 millions de dollars, le septuple champion du monde connaît une première saison difficile chez Ferrari, avec aucun podium, un seul tour le plus rapide, un abandon et une disqualification. Sa note de performance de 2,59 sur 10 reflète une saison en dessous des attentes. Il a obtenu le plus grand nombre de points parmi les cinq pilotes les plus surpayés (125 points), mais a accumulé 48 points de retard sur son coéquipier Charles Leclerc et 211 points sur le leader du championnat, Oscar Piastri.

*Plus le score est élevé, plus le pilote est considéré comme sous-payé. L’ensemble des données est disponible ici.
1. Isack Hadjar (France)
En tête de liste des pilotes les moins bien payés figure le rookie français Isack Hadjar. Ses performances cette saison surpassent largement son salaire estimé à 935 000 dollars, le plus bas de toute la grille. Avec 39 points et un taux de victoire de 72 % en qualifications, Hadjar a marqué plus de points que des pilotes confirmés comme Pierre Gasly (20), Carlos Sainz (32) ou Esteban Ocon (28), tout en étant payé en moyenne 89 % de moins que ces derniers. Cela fait de lui le pilote le plus rentable du plateau.
2. Oscar Piastri (Australie)
Oscar Piastri n’est pas seulement leader du championnat, il est également le deuxième pilote le moins bien payé de la saison. Il a remporté 7 des 18 courses disputées, terminé deuxième dans 3 Grands Prix et troisième dans 4 autres, pour un total de 336 points. Il a également signé le tour le plus rapide dans 5 courses, ce qui lui vaut une note de performance de 8,45 sur 10, la plus élevée du plateau. Son salaire estimé de 20 millions de dollars reste inférieur à la moitié de celui de Max Verstappen (55 millions), malgré ses performances exceptionnelles.
4. Lando Norris (Grande-Bretagne)
Autre pilote McLaren, Lando Norris figure également parmi les moins bien payés de la saison avec un salaire de 20 millions de dollars. Il a remporté 5 courses, terminé deuxième à 7 reprises, troisième 2 fois et signé 6 tours les plus rapides, accumulant 314 points cette saison, plus du double des 125 points de Lewis Hamilton, malgré un salaire inférieur de 60 %. Avec un taux de victoire en qualifications de 44 % et un indice de performance de 7,86 sur 10, Norris se distingue comme un pilote extrêmement efficace par rapport à son salaire.
https://www.fanatix.com/f1-tickets
L’ensemble des données peut être consulté ici.
Méthodologie :
Pour déterminer quels pilotes de Formule 1 sont les plus surpayés ou sous-payés par rapport à leurs performances, les experts de Fanatix ont analysé les données complètes des courses et des salaires de la saison 2025.
- Les statistiques publiques de la saison 2025 ont été compilées à partir de sources comme les sites de fans de F1 et Spotrac afin d’estimer les salaires des pilotes.
- Pour chaque pilote, les données suivantes ont été recueillies :
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- Résultats des courses : victoires, podiums, points.
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- Résultats des qualifications : pole positions, performances face aux coéquipiers.
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- Indicateurs de fiabilité : tours effectués, abandons (« DNF »).
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- Tours les plus rapides.
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- Salaire annuel estimé : salaire de base uniquement, hors primes et contrats publicitaires.
- Pour comparer équitablement les pilotes ayant disputé toute la saison et ceux n’ayant couru qu’une partie, toutes les mesures brutes ont été rapportées par Grand Prix (GP) :
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- Victoires par GP = total des victoires ÷ nombre de courses disputées
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- Points par GP = total des points ÷ nombre de courses disputées
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- Abandons par GP = total des abandons ÷ nombre de courses disputées
- Chaque indicateur a ensuite été normalisé sur une échelle de 0 à 10 (méthode min-max) afin de pouvoir combiner des métriques très différentes, comme les points, les poles ou les abandons, en un seul indice de performance composite (/10).
- Les salaires des pilotes varient fortement, allant de 1 million de dollars pour les rookies à 50-55 millions pour les superstars. Pour éviter que cette large différence ne fausse le calcul du retour sur investissement :
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- Les salaires ont été transformés logarithmiquement (log10).
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- L’indice de performance a ensuite été divisé par le log10 du salaire pour obtenir un indice de performance par salaire, reflétant le rapport qualité-prix de chaque pilote.
- Cette approche permet de garantir que :
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- La performance reste le facteur dominant du classement.
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- Le salaire reste important, mais ne domine pas complètement les résultats.
- Limitations :
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- Les salaires sont des estimations basées sur des sources publiques. Les contrats réels incluent souvent des primes et accords commerciaux non pris en compte ici.
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- L’étude se concentre strictement sur les performances sur piste par rapport au salaire de base. La popularité mondiale ou l’attrait commercial de pilotes comme Lewis Hamilton ou Max Verstappen n’est pas intégré au modèle.
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- Les pondérations des indicateurs (victoires, points, poles, fiabilité…) ont été choisies pour équilibrer succès en compétition, régularité et fiabilité. D’autres pondérations pourraient modifier le classement final.
Sources :
Statistiques de performance | https://www.f1-fansite.com/f1-results/f1-standings-2025-championship/
Statistiques de qualification | https://gpracingstats.com/seasons/2025-world-championship/qualifying-stats/
Données sur le salaire | https://www.salaryleaks.com/formula-1
