À l’heure de la sortie des classes, une violente bagarre a envoyé une collégienne de 15 ans aux urgences jeudi 10 octobre. La victime a été agressée par une de ses camarades devant l’entrée du collège lycée Saint-Vincent Providence, un établissement privé réputé de Rennes. Sous la violence des coups, la jeune fille a perdu connaissance avant d’être prise en charge par les pompiers comme indiqué par Ouest-France.

« Elle a fini en sang au sol, c’est choquant », confie son père, joint par Le Télégramme. Il raconte que sa fille a voulu s’interposer pour défendre une autre camarade avant d’être elle-même violemment prise pour cible. « Physiquement, ça va mieux. Mais elle a encore beaucoup d’ecchymoses et de plaies sur le crâne ». Une plainte a été déposée contre l’auteur des faits.

Conseil de discipline

Contactée, la direction de Saint-Vincent précise que l’auteure de l‘agression a été « exclue par mesure conservatoire » en attendant son passage devant un conseil de discipline. « On a eu des échanges avec la famille de la victime », précise Benoit de Parscau, le chef d‘établissement. « Il y a évidemment une volonté de calmer le jeu. Je ne connais pas les raisons qui ont motivé l’agression mais il y a aussi des choses qui se jouent en dehors de l’établissement avec les réseaux sociaux par exemple ».

On l’avait mis dans le privé pour la protéger

Depuis cet incident, la présence policière a été renforcée aux abords de l’établissement. Un point de sensibilisation au harcèlement et aux risques encourus en cas de diffusion de rumeurs ou d’insultes sur internet a été organisé auprès des élèves. Une officière de police est aussi intervenue devant la classe concernée. L’établissement précise qu’une « cellule d’écoute tenue par une psychologue et une infirmière est ouverte pour les élèves tout au long de l’année » et qu’un protocole d‘accompagnement des personnels éducatifs sur ces sujets est « déjà mis en place de longue date ».

Scolarité alternative

Du côté des parents de la victime, l’incompréhension prédomine. « Notre fille est détruite psychologiquement. Elle pleure de panique à l’idée de retourner au collège. On l’avait mis dans le privé depuis l’année dernière pour la protéger alors qu’elle avait été harcelée dans son précédent établissement et voilà où on en arrive. » Les parents envisagent désormais une scolarité alternative pour la suite.

Cet incident intervient quelques mois après une autre agression marquante au sein du collège lycée Saint-Vincent. En avril dernier, un professeur d’EPS avait été violemment agressé par un élève alcoolisé. L’enseignant avait reçu sept points de suture et s’était vu notifier une ITT de sept jours.