Alors que l’Ukraine s’apprête à vivre son troisième hiver de guerre, à 3 000 km de là, une dizaine de bénévoles s’activaient, ce mercredi 15 octobre 2025, au dépôt SLTI de Quimperlé. Dans la fraîcheur matinale, ils chargeaient le 25e convoi humanitaire à destination de l’Ukraine, rempli de vêtements, de denrées, de médicaments et de matériel paramédical. Tous ces dons proviennent de collectes organisées ici et là.

Une dizaine de bénévoles seniors ont assuré le chargement du convoi.Une dizaine de bénévoles seniors ont assuré le chargement du convoi. (Le Télégramme/Sophie Eyégué)18 lits médicalisés

« Les Bretons savent ce qu’est la solidarité », sourit François Bouteille, du collectif Belle-Ile Solidarité Ukraine. Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, les 5 600 habitants de l’île ont rassemblé plus de 130 000 m³ de dons. « Et la mobilisation ne faiblit pas », insiste-t-il, assurant que chaque envoi est rigoureusement tracé et adapté aux besoins sur le terrain.

S’en assurer est notamment le rôle de Tania Richter, présidente de l’association Ukraine Bretagne Sud, qui coordonne les actions entre le Finistère et son pays d’origine. « Chaque convoi a sa spécificité : les destinataires et les besoins changent », explique-t-elle. Les dons répondent néanmoins toujours aux besoins des civils déplacés et à ceux des militaires. Cette fois, direction Kharkiv, ville proche du front, avec à bord 18 lits médicalisés offerts par le CHU (Centre hospitalier universitaire) de Rennes.

Depuis 2022, deux à trois convois, estimés chacun à 3 500 €, sont organisés chaque année. « C’est pourquoi nous insistons pour remercier les donateurs sans qui cela ne serait pas possible ! » Par ailleurs, en partenariat avec l’association Help and Hope Ukraine Cherkassy, une campagne de dons a été lancée pour financer des tissus antithermiques afin d’échapper aux caméras thermiques des drones russes et ainsi protéger les militaires et le matériel, comme les générateurs souvent pris pour cibles. « À l’approche de l’hiver, ça devient vital », conclut Tania Richter, qui assure que chaque dépense s’accompagne d’une facture.