L’Alliance atlantique va « mettre en œuvre un certain nombre de mesures supplémentaires antidrones qui renforceront, élargiront et accéléreront notre capacité à (les) contrer », a déclaré Mark Rutte, son secrétaire général, devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan, à Bruxelles.
Quelques heures plus tard, les ministres de la Défense de l’UE ont discuté de leur côté d’un projet de « mur » antidrones, présenté le mois dernier par la Commission européenne.
Interrogé sur le risque de cacophonie entre les deux institutions bruxelloises, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et le secrétaire général de l’Otan ont assuré du contraire. « Il n’y a aucun risque de double emploi avec l’Otan, nous nous complétons mutuellement », a-t-elle assuré, devant la presse, avant un dîner de travail des ministres de l’UE.
L’UE prépare un « mur » antidrones
La Commission européenne veut rendre son « mur » antidrones, rebaptisé Initiative européenne pour les drones, pleinement opérationnel d’ici à 2027, selon la « feuille de route » qu’elle présentera, jeudi, avant un sommet européen prévu la semaine prochaine.
De son côté, l’Alliance a annoncé déjà tester des « systèmes intégrés » capables de mieux « détecter, suivre et neutraliser les menaces aériennes », selon Mark Rutte.
« Nous fournirons aux nations un catalogue de solutions efficaces, qui ont fait leurs preuves », a expliqué, mercredi, l’amiral français Pierre Vandier, commandant suprême pour la transformation de l’Otan.
Des tests auront lieu, la semaine prochaine, dans plusieurs pays européens, notamment en Estonie, selon son ministre de la Défense, Hanno Pevkur.