C’est un chiffre en diminution. Le nombre de victimes graves de la circulation a baissé à Paris en 2024 chez la plupart des catégories d’usagers, à l’exception des piétons qui restent, avec les deux-roues motorisés et les cyclistes, les plus vulnérables, selon un bilan annuel publié mercredi par la ville.

Au total, 433 tués et blessés hospitalisés ont été enregistrés dans Paris intra-muros en 2024, soit 27 de moins qu’en 2023. Des victimes essentiellement dues aux véhicules motorisés, indique le rapport sur la sécurité des déplacements fondé sur les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Une baisse aux niveaux régional et national

Sur la même période, l’Île-de-France affiche également, mais dans de moindres proportions, une baisse du nombre de tués (263 morts, cinq de moins). La France métropolitaine connaît elle aussi une baisse du nombre d’accidents mais avec un nombre légèrement supérieur de décès en milieu urbain (10 030, soit 9 de plus).

La tendance à la baisse dans la capitale est « liée à la réduction du trafic de voitures », qui a baissé de 40 % en dix ans, a réagi David Belliard, adjoint à la maire PS sortante Anne Hidalgo chargé des Transports.

Pas de baisse chez les piétons

Toutes les catégories d’usagers sont concernées sauf les piétons, qui représentent 23 % des victimes de la circulation (contre 19 % en 2023) : 148 ont été tués ou grièvement blessés, soit 22 de plus sur an avec quatre morts en moins.

Les plus vulnérables restent les deux-roues motorisés (31 % des victimes), avec 159 victimes graves, soit 33 de moins que l’an passé. Les cyclistes représentent 22 % des accidentés, précise le bilan publié un an après la mort de Paul Varry, 27 ans, mortellement percuté par un SUV boulevard Malesherbes (VIIIe arrondissement).

Les cyclistes toujours autant en danger

Si le nombre global de victimes à vélo baisse de plus de 7 %, les tués et grièvement blessés augmentent (69 en tout, soit huit de plus que l’année dernière, avec un mort de moins).

David Belliard, également candidat écologiste à la mairie de Paris, souligne que le nombre d’accidents chez les piétons et les cyclistes « est resté globalement stable alors que la pratique de ces mobilités douces a explosé ».

Les véhicules restent largement impliqués dans ces accidents, à 50 % contre les piétons et vélos et 65 % contre les deux-roues motorisés.