L’industrie reste toujours un secteur très présent dans le Grand Est. Parmi les activités les plus représentées, on retrouve notamment le travail du bois, l’industrie du papier, la fabrication d’équipements électriques ou de la métallurgie. Selon les données de l’Urssaf, les salariés du secteur industriel pèsent pour 20,9 % de l’ensemble des salariés de la région contre 15,9 % au niveau national.

Le Grand Est reste toujours la 3e région la plus industrialisée de France avec 300 753 emplois en 2022, derrière l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Mais les effectifs salariés ont diminué dans la plupart des régions.

32 600 emplois industriels en moins en dix ans

Entre 2012 et 2022, le Grand Est a perdu 32 600 emplois, soit une baisse de 9,8 % en dix ans. Parmi les régions les plus touchées par ce recul de l’emploi industriel, on retrouve notamment  les Hauts-de-France (-9 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (-10,3 %). A l’échelle de la région Grand Est, certains départements sont particulièrement touchés comme la Moselle (-8 161 emplois), le Haut-Rhin (-6 078) et les Vosges (-4 126). Seul le Bas-Rhin affiche un solde positif sur cette période (+537 emplois).

A ce jour, 57,1 % des emplois industriels se concentrent sur ces trois départements que sont le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle.

Des hausses visibles dans le Bas-Rhin mais aussi à Saint-Louis et Toul

Le département du Haut-Rhin semble le mieux loti avec 4 bassins d’emplois sur 6 affichant un solde positif. Une dynamique portée par l’industrie alimentaire dans la ville de Strasbourg, par la fabrication de machines et d’équipements à Molsheim et à Saverne ou la fabrication de meubles à Sélestat. Ce constat est également visible dans d’autres territoires comme à Toul en Meurthe-et-Moselle et à Saint-Louis dans le Haut-Rhin.

Dans certaines communes, l’emploi industriel pèse pour plus de la moitié de l’emploi total comme à Batilly (93,4 %), Biesheim (88,3 %), Cattenom (85,3 %), Trémery (73 %), Huningue (65,6 %), Florange (63,5 %), Fegersheim (60,7 %) ou encore Hambach (60,5 %).

On observe à l’inverse de fortes baisses sur les dix dernières années dans certains bassins du Grand Est : -36,8 % à Bar-sur-Aube dans l’Aube, -36,3 % à Longwy en Meurthe-et-Moselle, -33,6 % à Altkrich dans le Haut-Rhin ou encore -29 % à Briey en Meurthe-et-Moselle.

11 000 postes en moins dans l’industrie automobile

La région se distingue par la surreprésentation de certains secteurs comme la fabrication de machines (8,7 %), la métallurgie (5,1 %) ou l’automobile (8,2 %). Mais l’industrie agroalimentaire prédomine dans le paysage avec 42 000 dans le Grand Est (14 % de l’emploi industriel).

Sur la période 2012-2022, certains secteurs ont vu leurs effectifs particulièrement baissé comme la cokéfaction et raffinage (-80 %), l’habillement (-31,8 %) ou l’automobile (-31,1 %). A l’inverse, le nombre de salariés est en hausse dans les secteurs de la dépollution (+67,5 %), l’industrie pharmaceutique (+20,6 %) ou la fabrication de boissons (+17,9 %).