Par
Laure Gentil
Publié le
16 oct. 2025 à 9h27
Marie Vitoux, cheffe de file d’Ambitions Communes, et les Verts se rangent derrière Johanna Rolland (Parti Socialiste) pour les prochaines municipales en 2026. Une décision annoncée ce mercredi 15 octobre après le vote de 180 militants écologistes. Ces derniers avaient le choix entre faire cavalier seul, rejoindre la France Insoumise ou s’allier avec le Parti Socialiste et la maire Johanna Rolland. C’est cette dernière proposition qui l’a emportée à 81,2 %.
Une conférence de presse a par la suite été organisée pour détailler le projet commun des deux partis.
« Il veut défaire ce que nous voulons faire »
Johanna Rolland et Marie Vitoux sont très claires, leur ambition est de faire barrage à la « montée de l’extrême droite ». Le candidat des Républicains, Foulques Chombart de Lauwe a été visé nommément. La maire de gauche dénonce un candidat qui « veut défaire ce nous voulons faire ».
Il y a un choix qui s’annonce pour les Nantaises et les Nantais. D’un côté le repli, la fermeture, le conservatisme, avec un candidat de droite, qui laisse déjà présager, au-delà de ses grossièretés et de ses outrances qui me paraissent tellement loin de l’esprit Nantais, de sa volonté de démanteler ce qui fait qu’on veut faire société.
Johanna Rolland
Maire de Nantes
« Nous, avec Marie (Vitoux N.D.L.R), nous voulons une ville plus juste, on veut une ville plus écologiste, on veut une ville plus féministe, on veut une ville où on vit bien », a-t-elle assuré.
Quel est le programme ?
Si l’élaboration du programme « se poursuit » entre les deux forces politiques. Johanna Rolland et Marie Vitoux s’accordent déjà sur plusieurs mesures comme notamment plus de débitumisation, doubler le nombre de places d’hébergement d’urgence, élargir la gratuité des transports aux plus modestes (soit 15 000 personnes en plus), la création de 150 km de nouvelles pistes cyclables, un goûter gratuit dans les écoles primaires, et transformer Nantes en « ville refuge ».
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Je suis fière de me dire qu’aujourd’hui dans les discussions qu’on a eues, on s’accorde pour se dire que Nantes devient demain une ville refuge, c’est-à-dire une ville qui assume l’accueil inconditionnel des exilés, quelle que soit la situation administrative, et qui assume de dire, qu’en lien avec l’Etat, on doublera les places d’hébergement.
Marie Vitoux
Cheffe de file des Écologistes à Nantes
L’autre mesure phare concerne le logement : 60 % de la production neuve sera régulée pour des logements accessibles « aux classes moyennes et populaires » avec : 40 % de logements sociaux et 20 % de logements en location ou en accession « à prix abordables et maîtrisés ».
Selon la maire, les partis s’engagent dans « une campagne solide sur ses appuis, une campagne enthousiaste, une campagne qui donne de l’espoir ».
L’union entre le Parti Socialiste, les Verts et les Communistes n’intégrera pas les Insoumis à Nantes. (©Laure Gentil / actu Nantes)Pas d’accord avec la France Insoumise
Si Marie Vitoux a longtemps souhaité une union des gauches « la plus large possible » pour les municipales, la porte s’est refermée définitivement pour une alliance avec la France Insoumise.
« Il n’y aura pas d’accord avec la France Insoumise et ils n’en souhaitent pas non plus », a fermement indiqué Johanna Rolland.
De leur côté, les insoumis, après l’annonce des résultats du vote des militants écolos, ont dénoncé « une continuité socialiste » de la part des Verts. « Nous avions proposé aux écologistes de bâtir un front commun de rupture […] Par leur choix, et de notre point de vue, les écologistes abandonnent l’écologie populaire et assument dans cette élection le bilan de la maire socialiste sortante, pourtant largement contesté par les Nantais », ont-ils écrit dans leur communiqué. William Aucant et Erika Cadersah, les deux chefs de file, présenteront leur propre liste aux élections.
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