Hassen Hammou a dénoncé mercredi un « procès politique ». L’élu, chef de file des écologistes à Marseille pour les municipales de mars, a toutefois annoncé jeudi se mettre en retrait jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire le visant pour corruption de mineur.

« Afin de protéger le collectif, j’annonce me mettre en retrait de ma fonction de chef de file jusqu’au délibéré », annonce jeudi Hassen Hammou sur son compte X.

« Je réaffirme mon innocence et espère que la justice fera toute la lumière sur cette affaire », souligne-t-il. « Je reviendrai plus déterminé que jamais à poursuivre notre travail dès que la situation le permettra. »

Convoqué le 13 novembre devant le tribunal

Contacté par l’AFP, Les Écologistes indique qu’un bureau politique sera organisé dans la journée afin d’évoquer ce dossier.

Membre du bureau politique exécutif du parti, Hassen Hammou est convoqué le 13 novembre devant le tribunal correctionnel, a révélé La Provence mercredi. Il est accusé de « corruption de mineur par un moyen de communication électronique », des faits qu’il conteste.

L’ancien porte-parole régional Paca venait mardi de se faire élire pour reconduire les écologistes dans la coalition d’union de la gauche lors des municipales des 15 et 22 mars à Marseille.

S’il avait donné rendez-vous à une femme, il ne connaissait pas « sa minorité », a-t-il affirmé. Lors de cette rencontre, il dit avoir été « agressé par deux personnes » et avoir été victime d’un vol. Pour ces faits, ces deux agresseurs « se sont fait condamner par la justice » a-t-il assuré.

Tout en rappelant la « présomption d’innocence », l’adjointe au maire de Marseille en charge de l’environnement, Christine Juste, a salué la décision de Hassen Hammou de se mettre en retrait.

« Il faut qu’on montre à nos concitoyens qu’on n’est pas au-dessus de tout », a-t-elle dit à l’AFP. « Nous sommes en train de créer un mouvement, une dynamique pour les municipales, et rien ne peut mettre en péril la dynamique qu’on essaye d’impulser ».

Mardi, les écologistes des Bouches-du-Rhône ont aussi voté pour la reconduite de la coalition d’union de la gauche dès le premier tour des municipales marseillaises. Le choix d’un chef de file s’annonce donc symbolique : selon toute vraisemblance, la tête de liste du Printemps marseillais devrait être le maire sortant, l’ex-socialiste Benoît Payan (divers gauche), même si ce dernier n’a pas encore officialisé sa candidature.