Donald Trump, ici à la Maison-Blanche s’adressant à la presse, le 15 octobre 2025.

ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Donald Trump, ici à la Maison-Blanche s’adressant à la presse, le 15 octobre 2025.

ÉTATS-UNIS – L’information, publiée mercredi 15 octobre, émane du New York Times. L’administration Trump envisage une refonte radicale du système américain d’accueil des réfugiés. Le programme pourrait exclure une grande majorité de personnes, donnant la préférence aux anglophones, aux Sud-Africains blancs et aux Européens opposés à l’immigration.

Ces propositions, dont certaines sont déjà entrées en vigueur, transformeraient un programme vieux de plusieurs décennies, qui vise à aider les personnes les plus démunies au monde, en un programme conforme à la vision de Donald Trump en matière d’immigration. Comme l’écrit le New York Times, l’administration Trump n’a écarté aucune de ces idées. Pour le moment, aucun calendrier n’a été arrêté pour les approuver ou les rejeter.

Reste que les propositions faites à l’administration sont inquiétantes. Selon les arguments exposés dans les divers documents soumis au président républicain, l’accueil des réfugiés par les États-Unis a rendu le pays trop diversifié. Si bien que les changements proposés mettraient davantage l’accent sur la capacité des candidats à s’intégrer aux États-Unis. Ils seraient alors obligés de suivre des cours sur « l’histoire et les valeurs américaines » et le « respect des normes culturelles ».

Des cours sur « l’histoire et les valeurs américaines »

Il est aussi conseillé au président de donner la priorité aux réfugiés qui parlent anglais ou aux Européens qui ont été « pris pour cible pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions en ligne, par exemple en s’opposant à l’immigration massive ou en soutenant des partis politiques “populistes” ».

Pour le cas des Sud-Africains blancs, les Afrikaners, Donald Trump avait déjà mis en œuvre une priorité, affirmant qu’ils étaient victimes de « génocide » dans leur pays. Une initiative vigoureusement contestée par Pretoria, pour qui ces allégations de discrimination ne sont « pas fondées ». En mai, un premier groupe de 49 personnes, principalement des familles d’agriculteurs issus de la minorité blanche d’Afrique du Sud, avait été accueilli sur le sol américain.

Par ailleurs, comme le rapporte le New York Times, les documents préconisent à Donald Trump d’annuler les demandes de centaines de milliers de personnes qui sont déjà en passe d’arriver aux États-Unis en tant que réfugiés. Parmi elles, beaucoup ont déjà fait l’objet de vérifications et de contrôles de sécurité approfondis.

Les agences fédérales américaines ont aussi proposé d’imposer des limites au nombre de réfugiés pouvant s’installer dans des communautés qui comptent déjà une forte population d’immigrants. Motif : les États-Unis devraient éviter « la concentration de citoyens non natifs » afin de favoriser l’assimilation.

Ces plans ont été présentés à la Maison-Blanche à deux reprises en cours d’année par des responsables des départements d’État et de la Sécurité intérieure. Cela faisait suite à une demande de Donald Trump faite aux agences fédérales d’étudier si l’installation des réfugiés restait dans l’intérêt des États-Unis, après avoir suspendu le programme au premier jour de sa présidence. La réponse semble claire.