Cinq personnes ont été interpellées ce jeudi 16 octobre à Lyon pour avoir été en contact avec l’homme soupçonné d’avoir égorgé un homme en situation de handicap le 10 septembre dans le IXe arrondissement de la ville. Les gardes à vue sont prises en charge par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) : l’enquête, initialement ouverte pour assassinat, a été étendue le 9 octobre, «au regard des dernières avancées de l’enquête», aux infractions d’«assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle», avaient annoncé le procureur de Lyon, Thierry Dran, et le procureur antiterroriste, Olivier Christen.
Visé par un mandat d’arrêt européen, le suspect du meurtre, un Algérien entré en Italie le 12 septembre, a été arrêté le 2 octobre dans le sud du pays. Un immense couteau a été saisi lors de son interpellation, a précisé la police italienne. Et selon une source policière française, des «investigations techniques très poussées» ont situé ce suspect près de la scène de crime au moment des faits.
La victime, Ashur Sarnaya, un chrétien d’Irak de 45 ans, a été frappée au cou à l’arme blanche le soir du 10 septembre au pied de son immeuble, à Lyon, par un homme qui l’attendait et qui avait pris la fuite à pied. Au moment de l’attaque, cet homme en situation de handicap était en train de faire un live vidéo consacré à la religion chrétienne, comme il en avait l’habitude. Les pompiers n’avaient pas pu le ranimer.
La victime vivait à Lyon avec sa sœur depuis au moins dix ans. Sur ses comptes en ligne, cet homme s’exprimait en arabe et postait des vidéos souvent consacrées à la religion chrétienne. Sur l’une d’elles, visible sur TikTok, il affirmait que ses contenus étaient régulièrement bloqués et ses comptes suspendus en raison, selon lui, de signalements faits par des utilisateurs musulmans.
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