C’est en grande partie grâce à ce pépin physique que le HTV, 15e masse salariale du championnat, a réussi l’exploit de s’attacher les services de l’ancien triple All Star LNB et champion de France 2017 avec Chalon, qui était encore le 2e plus gros salaire de Pro A en 2018, sans club ce début d’automne.

Roberson rejoint la côte varoise pour une pige d’un mois en remplacement de Mathis Keita, victime d’une entorse.

Chance provoquée

« C’est déjà difficile de trouver un meneur pendant l’intersaison alors pour seulement un mois, à cette période de la saison, je vous laisse imaginer », témoigne William Dumas sur le site beBasket.

Quand la direction varoise apprend que Roberson, marié à une Française, effectue sa rééducation et sa remise en condition en France, banco ! Le joueur est contacté via son agent, et, surprise, la porte ne leur est pas aussitôt claquée au nez, au contraire ! Les étoiles s’alignent rapidement.

« J’ai dit (à son entourage, NDLR) que je ne voulais pas lui manquer de respect mais qu’on ne pouvait pas s’aligner sur ce que gagne John, c’est-à-dire beaucoup. J’ai été franc et honnête sur ce que j’avais, raconte encore William Dumas. Surtout pour un mec référencé, qui sortait d’un gros championnat d’Europe. »

Après une courte réflexion, le joueur voit là l’opportunité idéale de retrouver le terrain et le rythme de la compétition, reléguant au dernier plan le volet salarial d’une pige de cinq matches sous les couleurs d’un quatrième club français, le premier de deuxième division, après l’Elan Chalon (2015-17), l’ASVEL (2017-18), et Strasbourg (2021-22).

“Avec légereté et sans pression”

Après avoir assisté en civil à la rouste assénée par Blois au HTV la semaine semaine, le lutin effectuera sa première apparition en tenue, ce vendredi au Palais des sports. La défense paloise, si performante lors des trois premières réceptions, tient là l’occasion de le prouver face à un attaquant d’envergure européenne.

« C’est un joueur avec énormément d’expérience, il peut très vite prendre des coups de chaud. Avec son statut, je pense qu’il va arriver avec énormément de légèreté et sans pression, pressent Seydou Ndiaye. Il faut réussir à ne pas le mettre en confiance. Déjà, si on arrive à le contenir et à le faire courir et à le faire défendre, parce qu’il a un déficit de taille et qu’il sort d’une période de blessure, ça devrait aussi nous faciliter la tâche », propose l’ailier qui pourrait mettre en avant sa rapidité de jambes et son envergure pour embrouiller la vue du phénomène. 

Roberson, une équation supplémentaire qui ne hante pas les nuits de Mickaël Hay. « On ne connaît pas son état de forme. On ne sait pas comment il va être intégré dans l’équipe, ni s’ils vont changer des choses dans leur jeu parce qu’il est là, du coup je préfère rester focalisé sur nous », souffle le coach.