Le 17 octobre 2024, la crue avait provoqué d’importants dégâts : 500 habitants et une centaine de commerces impactés, routes coupées, équipements publics endommagés, fermeture temporaire de l’A47 et de la ligne ferroviaire.

Depuis, la Métropole et la Ville de Givors ont investi plus d’un million d’euros dans les réparations : remise en état des routes, réhabilitation du gymnase Jacques-Anquetil et son parc sportif pour une somme avoisinant les 890 000 euros, 500 000 euros pour l’évacuation de 1 086 tonnes de déchets, ou encore l’aménagement du parc du Moulin, qui sera inauguré le 22 octobre.

« Tant que les travaux n’auront pas été exécutés, les risques sont toujours aussi importants »

« Nous avons eu de la chance de ne pas avoir eu de morts. La crue a eu lieu un jeudi matin, tous les moyens ont donc pu être rapidement mis en œuvre pour évacuer les populations. Tant que les travaux n’auront pas été exécutés, les risques sont toujours aussi importants. Mais nous ne voulons pas de morts sur la conscience », confie Mohamed Boudjellaba, maire de Givors.

À plus long terme, la Métropole souhaite lancer un vaste programme d’aménagement et de prévention des inondations (PAPI) sur le bassin du Gier, estimé à 70 millions d’euros sur quinze ans, incluant élargissement du lit du Gier et renforcement des berges.

«  L’élargissement du lit du Gier et le renforcement de ses digues sont nécessaires si nous ne voulons pas qu’une telle catastrophe se reproduise. Pour la commune de Givors cela représente cinq kilomètres de traversée. Ce qui nécessite pas moins de 70 millions d’euros. Somme pour laquelle la Métropole de Lyon souhaiterait un cofinancement à hauteur de 50 % par le Fonds Barnier promis il y a un an », atteste Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.

La première phase concernant l’élargissement du lit du Gier devrait durer cinq ans. Suspendue à l’accord de l’État.

« Nous savons que les aléas des changements climatiques vont reprovoquer des crues de ce type. Nous ne pouvons pas retarder le début de ces travaux. C’est pourquoi nous avons renvoyé une lettre au Premier ministre actuel, Sébastien Lecornu, pour solliciter à nouveau les réflexions sur le Fonds Barnier », ajoute le président de la Métropole.