Par
Julie Bossart
Publié le
16 oct. 2025 à 16h13
Un nombre (presque) tout rond. Les tarifs du pass Navigo toutes zones devraient franchir une barre symbolique à partir du 1er janvier. Alors que le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités doit adopter demain 17 octobre 2025 ses orientations budgétaires 2026, le forfait mensuel pour se déplacer en transports en commun en Île-de-France devrait être fixé à 90,80 euros (+2 euros), le forfait annuel, lui, culminerait à 998,80 euros (+22 euros).
Le pouvoir d’achat « lourdement impacté »
Le forfait Imagine R, qui concerne les scolaires, étudiants et apprentis de moins de 26 ans résidants dans la région, pourrait subir la même dynamique, franchissant pour sa part la barre des 400 euros pour la période scolaire 2026-2027 (401 euros).
Cette nouvelle hausse, la 7e depuis l’élection de Valérie Pécresse en 2015, était attendue. En mars, la présidente d’IDFM avait confirmé que le coût du pass Navigo augmenterait jusqu’à l’ouverture de l’ensemble des lignes de métro du Grand Paris Express (GPE), en 2031. Mais « sans dépasser le niveau d’inflation + 1 % au maximum ». Le taux d’inflation devant s’établir pour 2026 à + 1,3 %, selon les dernières tendances de la Banque de France, on arrive à une hausse des tarifs de + 2,3 %.
Ces derniers « seront décidés, comme chaque année, au mois de décembre qu’après le passage au conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités du budget qui y sera présenté », insiste auprès d’actu l’autorité régulatrice des transports. Et de rappeler qu’avec « ce bouclier tarifaire, nous protégeons les usagers de toute hausse tarifaire brutale ».
D’ores et déjà, l’opposition régionale dénonce « des augmentations considérables, [menées] dans des proportions inédites depuis la création de la tarification unifiée en 1975, et pesant lourdement sur le pouvoir d’achat ».
La Gauche écologiste et citoyenne condamne : « Elles sont le fruit du manque de volontarisme dans la quête de nouvelles recettes pour Île-de-France Mobilités et de choix de gestion néfastes pour les finances publiques. Ces hausses tarifaires permettront de faire face aux coûts considérables engagés dans la mise en concurrence du réseau de bus de grande couronne, et la privatisation du réseau de bus qui grève le budget 2026 d’Île-de-France. »
IDFM contrebalance : avec ces augmentations, « nous serons en mesure de doubler le réseau de métro en Île-de-France avec plus de 200 km de nouvelles lignes ferrées d’ici à 2031 (200 km de métro avec les nouvelles lignes 15, 16, 17 et 18 du métro francilien, le prolongement du RER E jusqu’à Mantes, le prolongement du T13…) et de poursuivre le renouvellement complet de tous les bus, cars, métros, trains et RER. »
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