Après la tournée asiatique, Red Bull
Racing semble toujours empêtré dans ses problèmes internes malgré
la victoire de Max Verstappen au Japon et Yuki Tsunoda n »a pas
(encore ?) convaincu.

Le problème chronique du
second baquet chez Red Bull continue de miner l’une des équipes les
plus performantes de l’histoire moderne de la Formule 1. Depuis le
départ de Daniel Ricciardo, aucun pilote n’a su durablement
s’imposer aux côtés de Max Verstappen, ce qui contraste fortement
avec le règne sans partage du quadruple champion du monde.

La promotion de Yuki
Tsunoda en 2025 avait été perçue comme un pari audacieux mais
excitant. Pourtant, après quelques Grands Prix, les résultats
peinent à convaincre. Comme le souligne l’ancien mécanicien de
McLaren devenu consultant F1, Marc Priestley, la situation semble
inchangée depuis l’ère Sergio Pérez, voire Liam Lawson : « Il y
a de petits signes de progrès, mais ça ne suffira peut-être
pas », estime-t-il.

Des attentes trop élevées pour
un rôle crucial

Le souci principal ?
Red Bull cherche un deuxième Verstappen, ce qui, selon Priestley,
est tout simplement irréaliste : « Max est un pilote
d’exception. Vous ne pouvez pas attendre qu’un jeune pilote, aussi
talentueux soit-il, reproduise un tel niveau
immédiatement. »

Tsunoda, malgré sa
combativité et des éclairs de performance, reste inconstant,
notamment en qualifications. À Djeddah, il accusait près d’une
seconde de retard sur son coéquipier. Dans une équipe luttant pour
des titres mondiaux, c’est un écart rédhibitoire. Mal qualifié, il
se retrouve ensuite englué dans le trafic et les turbulences
aérodynamiques, loin des conditions de course dans lesquelles
Verstappen excelle. En Arabie saoudite, il a même abandonné

après s’être accroché avec Pierre Gasly
.

Une gestion trop brutale des
jeunes talents ?

Red Bull n’est pas
connu pour sa patience : Lawson a été évincé après quelques
apparitions prometteuses seulement, et Tsunoda se retrouve déjà
sous pression. Le baquet de la deuxième voiture semble désormais
maudit, devenant un jeu de chaises musicales où les jeunes talents
sont souvent sacrifiés avant d’avoir eu une réelle chance
d’apprendre et de progresser.

Si Red Bull veut
pérenniser sa domination, elle devra probablement revoir sa
stratégie. Plutôt que de chercher désespérément un clone de
Verstappen, l’écurie pourrait miser sur la stabilité et
l’accompagnement à long terme d’un équipier fiable, capable de
maximiser les résultats tout en soutenant l’effort global.

Sinon, ce problème du
« deuxième pilote » continuera d’alimenter les crises internes, tout
en menaçant la sérénité de Max Verstappen, une situation que Red
Bull ne peut se permettre à l’aube des nouvelles réglementations
2026.