Paris, Marseille, Annecy, Saint-Malo… et maintenant Montpellier. Une à une, les grandes villes françaises durcissent le ton face aux plateformes de locations de meublés de tourisme en instaurant notamment des quotas. C’est le cas donc de la Métropole de Montpellier, a appris ICI Hérault, qui vient de voter le 14 octobre dernier un durcissement des règles. Pourquoi autant de communes franchissent-elles le pas ? Grâce à la loi Le Meur qui vise à réduire les avantages dont la location de meublés touristiques bénéficie par rapport à la location nue.
Si l’objectif est d’inciter les propriétaires à louer leurs biens sur de plus longues durées, les communes peuvent désormais instaurer des quotas. C’est ce qu’a fait la Métropole de Montpellier qui comptabilisait 5 278 meublés de tourisme dont 3 000 résidences secondaires. Désormais, seuls 770 logements sont autorisés dans l’hypercentre de la ville et la liste est déjà pleine, apprend-on. Pour les nouveaux arrivants, il faudra donc attendre qu’une place se libère.
Jusqu’à 100 000 euros d’amende
Le conseil métropolitain a également statué sur une autre mesure : tous les logements bénéficiant d’une aide publique ou d’un dispositif d’accession à la propriété ont désormais l’interdiction de passer en location meublée touristique. Il faudra aussi que ce soit déclaré au règlement de copropriété. Et attention aux contrevenants, l’amende peut aller jusqu’à 100 000 euros !
Interrogée par BFMTV, la vice-présidente de la métropole déléguée à l’habitat et maire de Castries, Claudine Vassas-Mejri, explique que ces mesures visent à mieux réguler les meublés touristiques «qui viennent bloquer des logements à la location pérenne pour les familles et travailleurs». Juste à côté de Montpellier, la ville de Lattes a également mis en place une régulation similaire, elle qui comptabilise 449 meublés de tourisme (dont 141 résidences secondaires).
Bientôt le passage de 120 à 90 jours ?
Parmi les autres mesures envisagées, la Métropole souhaite abaisser la durée maximale de location de 120 à 90 jours par an pour la location de résidences principales. En août dernier, la ville de Cannes, dirigée par Davis Lisnard, avait annoncé des décisions similaires, avec la mise en place de quotas sur le nombre de logements proposés en location sur Airbnb dans les zones les plus tendues, mais également l’interdiction des boîtes à clés ainsi que le plafonnement des locations à 120 jours par an.
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