Le projet fou de Guillermo del Toro se dévoile un peu plus dans un premier extrait qui donne envie de découvrir ce Frankenstein sur Netflix.
Maintenant, vous le savez, la rédaction a beaucoup aimé Frankenstein de Guillermo del Toro (voir la critique ci-dessous). Mais pour ceux à qui ça ne suffit pas pour avoir envie de voir le film, la promotion continue. Après des bandes-annonces et des affiches lâchées au compte-goutte, égrainant les visuels avec un sens consommé du suspense, Netflix a cette fois jugé bon de diffuser un premier extrait du long-métrage.
Pour rappel, l’enjeu de cette adaptation luxueuse du roman de Mary Shelley (120 millions de dollars de budget tout de même) est, en partie, de placer la firme de Los Gatos en bonne place pour les Oscars (entre autres récompenses). Non contente d’avoir fidélisé un cinéaste de renom comme Guillermo del Toro, lui offrir le feu vert pour un projet de cette ampleur montre bien l’image de mécène philanthrope et adorateur d’art que la plateforme souhaite revêtir. « J’ai dépensé sans compter » (Jurassic Park, vous l’avez) semble nous dire Netflix avec cet extrait spectaculaire.
IT’S EUH… LIVE, LIVE!
Nous y sommes. Après, on l’imagine, plusieurs tentatives et échecs, l’extrait (diffusé en exclusivité par IGN) montre le moment crucial où le scientifique incarné par Oscar Isaac parvient enfin à créer la vie par la science (et grâce à son antenne TV), devenant l’égal des dieux. Cadrages audacieux, caméra en mouvement incessant, jeux de lumières magnifiant la beauté gothique des décors : la séquence est assez virtuose, réussissant sans dialogues à rendre à la fois claires et pleines de suspense des considérations qui dépendent avant tout de machines et d’électricité.
Surtout, la séquence donne un premier aperçu de la création du docteur. La promotion a jusqu’alors largement maintenu le flou sur le chara-design du monstre de Frankenstein. Il est ici immobile, nu, et encore largement plongé dans la pénombre. Mais les plus impatients ne manqueront pas d’appuyer sur pause aux bons moments pour s’en faire un premier embryon d’avis. Si la taille de Jacob Elordi (1m96) fait merveille, on distingue une silhouette et un visage plus lisse que ceux de l’iconique Boris Karloff dans la version de 1931.
Le même décor mais sans la machine à brouillard
Les vraies questions importantes autour de ce personnage sont tout de même laissées pour le 2h27 et 20 secondes restantes : comment del Toro filmera-t-il ce corps ? Comment celui-ci sera-t-il l’enjeu d’une réactualisation des thématiques de l’œuvre d’origine ? L’extrait visionné n’apporte qu’une unique certitude : Netflix a en effet bien dépensé son argent. Quel dommage alors que le film ne sorte pas en salles par chez nous. Frankenstein, exclusivité Netflix, sort sur la plateforme le 7 novembre 2025.