La lumière décline, les arbres enfilent leur manteau doré, mais dans beaucoup de têtes et de corps, un poids s’installe. Qui n’a jamais eu cette impression qu’en octobre, tout devient plus pesant, comme si l’on portait un petit nuage sur l’épaule ? On se promettait plein de bonnes résolutions à la rentrée, et voilà qu’après quelques courtes semaines, l’énergie décline déjà. Est-ce le temps, l’âge, ou tout simplement la saison ? Plutôt qu’une fatalité, ce ressenti cache des mécanismes surprenants, à la croisée de la chimie du corps et du ballet de la lumière. Loin d’être une crise passagère, ce coup de mou automnal a ses raisons… et ses solutions, à commencer par la façon dont tout notre organisme réagit à la baisse de luminosité. Alors, que se passe-t-il, vraiment, sous notre peau quand l’automne avance ?

Quand la lumière se fait rare : pourquoi nos batteries semblent à plat à l’automne
La baisse de luminosité et ses effets invisibles sur notre organisme

En octobre, la lumière du jour file plus vite, les matinées sont brumeuses, les soirées s’étirent dans une pénombre qui surprend. Ce changement, si anodin en apparence, déclenche en réalité une cascade de réactions dans le corps. Moins de lumière, c’est un vrai signal envoyé à notre cerveau : il perçoit que la « journée » est plus courte, ce qui dérègle notre horloge interne et chamboule tout notre fonctionnement naturel.

Le moral flanche, la motivation s’émousse : la lumière a un effet direct sur les circuits de l’énergie et du bien-être, même s’il est parfois difficile de le reconnaître.

La chimie du moral : comment la lumière influe sur la mélatonine et notre énergie

Une des clés se cache dans la mélatonine, cette hormone de la régulation du sommeil. En automne, la faible luminosité stimule la production de mélatonine, qui à son tour donne au cerveau le signal qu’il faut « ralentir ». Résultat : la fatigue s’installe plus vite, la sensation de lassitude grandit et le corps peine à lancer la machine le matin.

La sérotonine, souvent associée à la bonne humeur, dépend elle aussi de la lumière. Moins de lumière, moins de sérotonine : le moral perd des couleurs, la vivacité baisse. C’est un cocktail dont personne n’est vraiment à l’abri, surtout lorsque les journées raccourcissent et que la météo grise s’installe…

Pourquoi octobre est un mois-clé pour notre bien-être intérieur

Octobre, c’est le vrai tournant : les jours raccourcissent de façon très nette, l’organisme doit s’adapter rapidement, et le temps d’exposition à la lumière naturelle chute, surtout chez les personnes qui passent beaucoup de temps à l’intérieur. C’est à ce moment que les signaux faiblissent, que l’on commence à ressentir ce « poids », cette lassitude diffuse.

En France, le mois d’octobre marque aussi le retour des matinées fraîches et des premiers coups de blues post-rentrée. À cette période précise, notre corps tente de compenser la chute de lumière… et c’est le bon moment pour agir afin de ne pas sombrer dans une torpeur trop profonde.

Illuminer ses journées : comment contrer le coup de mou d’octobre
Les gestes qui réveillent l’énergie quand la lumière décline

Heureusement, il suffit parfois de petits ajustements pour redonner du peps à ses journées. S’exposer à la lumière naturelle dès le matin reste le réflexe numéro un : ouvrir grand ses volets, prendre le café près de la fenêtre, sortir marcher même quelques minutes, permet au cerveau de relancer l’horloge interne et d’alléger cette impression de « fatigue permanente ».

Le sport doux donne aussi un véritable coup de fouet, en activant la circulation et en boostant la production d’endorphines, les fameuses hormones du bien-être.

Geste
Durée conseillée
Effet attendu
Sortir marcher à la lumière du jour 10-20 minutes Relance l’énergie, régule le sommeil Exercices de respiration profonde 5 minutes Diminue la tension, favorise la concentration Étirement doux (bras, dos, jambes) 5-10 minutes Mobilise le corps, lutte contre la raideur

Optimiser son rythme pour tenir bon malgré les journées plus courtes

Le corps aime ses habitudes. Structurer sa journée autour de routines régulières aide à maintenir un bon rythme, même quand la lumière manque. Par exemple, se lever à heure fixe, garder un rituel du matin (quelques étirements, une boisson chaude, dix minutes de lumière) permet de « réveiller » efficacement le corps et l’esprit.

Il est aussi conseillé de limiter les écrans le soir : la lumière bleue perturbe le sommeil naturel, déjà malmené par l’automne.

Petits rituels malins pour booster son moral au quotidien

L’automne est aussi l’occasion d’inventer des petits rituels cocooning. On pense à prendre soin de soi autrement, à explorer de nouvelles activités douces, à cuisiner des recettes réconfortantes, mais équilibrées :

  • Écouter de la musique stimulante dès le matin
  • Déguster une infusion chaleureuse (ex. : cannelle, gingembre, citron)
  • Tenir un carnet de gratitude, pour noter chaque soir trois plaisirs de la journée

Ces moments, même courts, aident à garder le moral et à lutter contre le sentiment d’isolement.

Le message du coach : mieux vivre l’automne, c’est possible !
S’accorder de la bienveillance quand la fatigue s’installe

L’écoute de soi-même est fondamentale : si la fatigue est là, inutile de la nier. Mieux vaut accepter ce ralentissement saisonnier et adapter en conséquence son programme d’activités ou d’exercices. L’objectif : viser la régularité, pas la performance !

Les seniors doivent veiller à ne pas s’épuiser, à respecter les signaux du corps tout en maintenant un niveau de mouvement adapté à leurs besoins réels.

Adopter une routine lumineuse pour recharger ses batteries

Pour contrer l’effet de la lumière qui décline, multiplier les sources de lumière douce dans la maison (lampes chaleureuses, bougies sécurisées) crée une atmosphère plus stimulante. On pense également à préférer les promenades en début d’après-midi, là où la luminosité est la meilleure.

Adapter aussi son alimentation : privilégier les fruits et légumes de saison, sources de vitamines, favorise l’énergie et la bonne humeur. Quelques idées :

  • Potimarron rôti au four
  • Soupe épaisse de carottes et lentilles
  • Salade de betteraves, noix et fromage frais

Transformer octobre en mois cocooning, mais actif

Octobre ne doit pas rimer avec ralentissement total : on peut combiner douceur et activité. Pourquoi ne pas découvrir des mouvements faciles adaptés à l’automne ? Quelques exemples à incorporer au quotidien :

  • Étirements devant la fenêtre chaque matin
  • Séance de yoga ou de Pilates doux dans le salon
  • Petite marche au parc, même sous le ciel gris

Le but : créer une dynamique positive, naturellement adaptée à cette période où la lumière nous fait défaut. Vous verrez, le moral suit, dès qu’on se reconnecte à son corps et à son cycle.

La clé, vous l’avez deviné, c’est de comprendre l’effet de la lumière sur nos rythmes corporels et de cultiver de nouvelles habitudes capables de recharger ces batteries mises à l’épreuve par l’automne. Plutôt que de subir octobre, pourquoi ne pas en faire un allié ? Cette saison, c’est l’occasion d’expérimenter, de s’écouter et de s’offrir un automne énergisant, plein de petits rituels pour traverser l’hiver d’un bon pied.