Ce mercredi 15 octobre, la mosquée En-Nour à Nice a été placée sous tutelle. La présidente du tribunal d’instance a ainsi donné raison à Adil Echaoui, le président de l’association socioculturelle et cultuelle de Nice-La Plaine. Ce dernier s’était inquiété « de l’opacité des comptes de la mosquée ». En effet, comme le rapporte Nice-Matin, le lieu de culte fait l’objet de nombreuses interrogations sur la gestion des fonds après que 126 000 euros en liquide ont été retrouvés dans le coffre-fort du bureau de l’imam, Mahmoud Benzamia.
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« On a un restaurant sous bail, douze ou treize parkings sous bail, sans qu’on ne connaisse le montant des loyers. On a des dons de fidèles, dont on ne sait pas où ils vont », affirme Maître Cédric Bianchi, l’avocat d’Adil Echaoui. « 126 000 euros en espèces – pas justifiés et pas justifiables – ont été retrouvés dans le coffre-fort du bureau de l’imam. On parle de centaines de milliers d’euros sur lesquelles on n’a aucune traçabilité », a plaidé le conseil du président lors d’une audience le 7 octobre.
Des menaces de mort à l’encontre d’Adil Echaoui
« Ces 126 000 euros, ce n’est pas de l’argent suspect, c’est le denier du culte. On parle de détournements. Mais de quels détournements ? », s’interrogeait, quant à lui, Maître Benoît Nordmann, à la défense de l’imam Mahmoud Benzamia. « De quoi parle-t-on, finalement : de deux petits chèques de 600 euros dont on ne sait pas d’où ils viennent ? Nous non plus, on ne sait pas d’où ils viennent… », avait-il ajouté.
Dans le même temps, l’avocat d’Adil Echaoui avait alors réclamé que la mosquée soit placée sous le contrôle d’un administrateur judiciaire car son client était « la cible de menaces physiques, de menaces de mort ». Le juge lui a donc donné raison puisque l’ordonnance de référé du tribunal est exécutoire à titre provisoire.