Cédric Jubillar «doit nous indiquer où se trouve la dépouille» de Delphine, martèle Me Boguet

«Justice est passée. C’est important pour les enfants», a déclaré Me Malika Chmani, avocate des enfants de Cédric et Delphine Jubillar, à la sortie du tribunal d’Albi. «C’est un soulagement pour beaucoup de parties civiles. C’est la première fois que je vois certaines d’entre elles craquer.» Avant de regretter : «Une dépouille pour un deuil, pour avancer dans sa vie, c’est important. Pour l’instant, les enfants en sont privés.»

Ce verdict, «c’est une histoire qui va être racontée à nos jeunes clients, mais c’est aussi une histoire que la justice raconte à Cédric Jubillar. Il lui appartient maintenant d’en prendre acte, et d’en tirer les conséquences», a expliqué, à ses côtés, son confrère Me Laurent Boguet. Maintenant, «il doit nous indiquer où se trouve la dépouille de sa femme, pour la restituer à sa famille. Delphine n’a pas disparu, elle a été tuée.»

«Aujourd’hui la vérité a gagné sur le mensonge. Cela fait cinq ans qu’on s’égosille à dire que ce dossier n’est pas vide», a appuyé Me Mourad Battikh, qui défend plusieurs cousins, oncles et tantes de Delphine Jubillar. «C’est le soulagement. Un de mes clients est actuellement sur une civière, parce que la pression est retombée. On ne se satisfait pas qu’un homme, Cédric Jubillar, soit en prison, mais nous sommes satisfaits que la vérité puisse émerger. Cela fait cinq ans qu’on la souhaite, cinq ans qu’on la hurle», a-t-il ajouté, même si «on n’a toujours pas Delphine.»