Le programme de Phillip Island va-t-il être chamboulé ? Les prévisions météo annoncent des températures plus élevées d’une dizaine de degrés dimanche que samedi, mais le vent pourrait poser de grosses difficultés et empêcher la tenue de la course.

Étant situé sur une île, le circuit est très exposé et on annonce des rafales de vent susceptibles de dépasser les 50 km/h. Dans le paddock naît déjà l’idée de déplacer la course principale à samedi, comme ce qui a été fait en 2023.

En anticipant de mauvaises conditions le dimanche, le MotoGP avait inversé le programme des deux courses, pour garantir l’organisation de l’épreuve principale le samedi, avec l’espoir de disputer le sprint le lendemain. Johann Zarco avait ainsi décroché son premier succès tandis que le dimanche, le sprint avait finalement été annulé.

Pecco Bagnaia est favorable à un scénario similaire. « Je pense qu’une bonne solution serait de faire la course longue demain », a expliqué le pilote Ducati après les essais libres ce vendredi. « On va en parler en Commission de sécurité. Ce sera important de bien faire les choses. »

Michele Pirro, Ducati Team

Michele Pirro

Photo de: Martin Keep / AFP via Getty Images

« La piste est très, très bosselée et aujourd’hui, c’était déjà à la limite avec le vent », a ajouté Bagnaia. « Il semble que [samedi] ce sera la journée avec le moins de vent. Dimanche, ce pourrait être très délicat, comme il y a deux ans. Il faudra en parler en [Commission de] sécurité et essayer de trouver une solution. »

La Commission de sécurité est prévue ce vendredi, ce qui ne garantit pas une décision dans la journée. Luca Marini espère en tout cas que la direction de course ne prendra pas des risques similaires à ceux de 2023, quand la course du Moto2 avait été maintenue le dimanche, mais troublée par une dizaine de chutes, entre la pluie et le vent.

« J’espère que quelqu’un prendra la décision avant de voir les pilotes de Moto2 tomber, parce que ça s’est déjà produit dans le passé et ce n’est pas ce que nous voulons », a commenté le pilote Honda. « Il vaut mieux être plus prudent, plus du côté de la sécurité, car ce circuit est exigeant en cas de chute. »

Pedro Acosta n’est pas d’accord

Pedro Acosta, de son côté, ne partage pas l’avis de ses collègues. Présent en Moto2 il y a deux ans, lorsque la course avait été maintenue dans des conditions particulièrement difficiles, il rappelle que le plus grand danger provenait surtout de la combinaison de plusieurs facteurs et pas uniquement du vent.

« Nous devons courir dimanche », affirme l’Espagnol. « Il faut séparer ce qui s’est passé en 2023 de ce qui se passe cette année. J’ai couru ce dimanche-là en Moto2, il y avait un vent de 80 km/h, il pleuvait, et beaucoup de facteurs se combinaient. On ne voyait rien, le ciel était tellement sombre qu’on avait l’impression de courir de nuit. »

« Mais s’il fait beau et que la température est correcte, le vent reste un élément. Le danger, c’est que cinquante choses se combinent. Je pourrais comprendre de changer le jour de la course, mais s’il y a seulement du vent, il faut courir dimanche. »

Avec Germán Garcia Casanova

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