CRITIQUE – Une exposition inédite et éblouissante explore la place essentielle et conceptuelle de la musique chez le maître russe de l’art moderne.
Sons et lumières, il ne faut pas choisir. C’est le pari de « Kandinsky, la musique des couleurs », exposition de tous les sens à la Philharmonie de Paris qui réussit à associer chefs-d’œuvre de l’art moderne et musique, intellect et matière, dans un parcours éclairé pour tous publics, grâce au travail des lumières de Pascal Rodriguez, le scénographe du Centre Pompidou, partenaire de l’exposition.
L’entrée est dans la pénombre mais les éclairs du prélude de Lohengrin viennent l’illuminer. Pendant que retentit, dans le casque audio de chaque visiteur, le pianissimo des cordes ouvrant le périple du chevalier du Graal, dans la version de Bayreuth immortalisée par Wolfgang Sawallisch en 1962, débute un cheminement sensoriel dans la « symphonie Kandinsky ».
En ouverture, le choc Wagner ressenti par le jeune Vassily Kandinsky dans la représentation de Lohengrin à l’Opéra de Moscou en 1896.
Joachim BERTRAND / Philharmonie
Sur les grands panneaux noirs théâtralement disposés dans cette « antichambre » Wagner défilent des projections fantomatiques de maquettes de costumes ou d’esquisses de décors. Issues de la bibliothèque-musée de l’Opéra de Paris…
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