Sujet brûlant lors du dernier Grand Prix, à Singapour, le contact survenu entre Lando Norris et Oscar Piastri, qui a permis au Britannique de prendre un avantage définitif en course sur son coéquipier, a été suivi de discussions. 

À son arrivée à Austin pour le Grand Prix des États-Unis, le deuxième du championnat a expliqué que McLaren l’avait tenu responsable de cet accrochage qui, bien qu’involontaire, aurait pu avoir de plus graves conséquences. Si le muret des stands n’a alors pas répondu favorablement à la demande d’Oscar Piastri pour récupérer sa position, l’incident n’a donc pas été bien vu en interne. Lando Norris, lui, assume et n’y voit aucune injustice. 

« Il y a eu des discussions, c’était inévitable », a-t-il confié dans le paddock du Circuit des Amériques. « L’équipe m’a tenu responsable de ce qui s’est passé, ce qui me semble juste, puis nous avons progressé pour comprendre quelles répercussions que cela avait eu sur moi et éviter que quelque chose de pire ne se produise. »

« La dernière chose que je veux, c’est que quelque chose comme ça n’arrive et provoque ce genre de discussions controversées après une course. Et dans le même temps, je prends autant de risques de me mettre hors course face à mes adversaires, qu’il s’agisse d’Oscar ou de n’importe qui d’autre. Donc c’est clairement quelque chose que je veux éviter. C’est l’une de mes forces depuis mes débuts en Formule 1 : éviter les contacts et rester en course. »

« Je pense qu’une chose que nous avons toujours bien faite en tant qu’équipe, c’est d’utiliser et de faire évoluer le cadre dont nous disposons pour permettre aux deux pilotes de se faire confiance mutuellement et de faire confiance à l’équipe. C’est en grande partie pour cela que nous sommes une équipe plus forte que toutes les autres. »

Rien à voir avec Hamilton-Rosberg 
Le départ avait été tendu chez McLaren à Singapour.

Le départ avait été tendu chez McLaren à Singapour.

Photo de: Sam Bagnall / Sutton Images via Getty Images

Alors que McLaren s’est assuré d’un dixième titre mondial des constructeurs, le deuxième consécutif, la volonté d’Andrea Stella à sa tête est de maintenir une équité maximale entre ses pilotes. Une volonté louable selon Lando Norris, mais qu’il juge également complexe à respecter.

« Parfois, les répercussions ne sont pas positives, mais en même temps, il est clair que l’intérêt d’Andrea est de préserver le travail d’équipe positif que nous avons, ce travail d’équipe qui nous a permis de passer du dernier rang sur la grille il y a quelques années à l’équipe la plus performante, et aussi d’avoir deux pilotes qui se défient mutuellement plus que dans n’importe quelle autre équipe sur la grille », a-t-il insisté.

« Quand on se bat pour des victoires entre ces deux pilotes, il y a bien sûr des moments plus compliqués. Mais je pense que la raison pour laquelle nous avons réussi à bien gérer les choses des deux côtés, c’est grâce au leadership d’Andrea, à celui de Zak [Brown], et au fait d’avoir ces discussions. »

« Je ne sais pas ce qui s’est passé dans toutes les autres équipes par le passé, ni ce qu’il y a eu entre Lewis [Hamilton] et [Nico] Rosberg, mais la priorité numéro un d’Andrea est de préserver le moral et le cadre que nous avons établis. »

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