La « clôture d’un dossier » ouvert depuis le 7 octobre 2023. Maurice Dahan, président du Consistoire israélite du Bas-Rhin, a qualifié ainsi la « cérémonie civile » de ce vendredi devant la synagogue de la Paix – rue René-Hirschler, dans le quartier Contades – en hommage à la libération des otages israéliens retenus par le Hamas. Dans la foulée de l’accord de paix entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu, le consistoire a décroché les banderoles appelant à leur affranchissement et retiré le drapeau de l’État hébreu. « Je salue un beau geste de main tendue et de dialogue », a commenté Véronique Bertholle, adjointe à la maire de Strasbourg en charge des relations transfrontalières, internationales et européennes.

« Une joie pudique »

Maurice Dahan a pris la parole devant le grand rabbin Harold-Avraham Weill et plusieurs membres de la communauté juive : « Le 7-Octobre a bouleversé nos vies […] Notre joie est pudique, mais réelle ». Une pensée a été adressée à l’intention de ceux qui ont péri pendant la captivité : « Impossible que le Hamas ne puisse pas dire où se trouvent les vingt sépultures ».

« Cela relève du miracle »

Toute la communauté attendait ce moment avec impatience. « Il y a encore quinze jours, personne ne pensait que cela serait possible. Cela relève du miracle ! », s’est écrié Daniel. De son côté, Martine a fait part de son soulagement, tout en redoutant la fragilité de la paix : « En Israël, où vit mon fils, on dit que tout le monde a peur que la guerre reprenne ».