Anthony de Freitas, directeur du cinéma de Mende, fait le point sur la fréquentation annuelle et la programmation à venir.
10 000. C’est le nombre d’entrées en moins qu’a réalisé le cinéma le Trianon de Mende cette année. À moins que 10 000 personnes affluent d’ici le mois de décembre, la fréquentation du cinéma aura donc reculé de 20 % en 2025, avec 40 000 entrées au total.
Malgré ce constat, le directeur de l’établissement, Anthony De Freitas, n’affiche pas d’inquiétude particulière. Il est vrai que plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse. D’abord, difficile de concurrencer la réussite et les chiffres exorbitants de certains films sortis en 2024. D’autant que le Trianon avait mis la barre particulièrement haut, contrairement à d’autres cinémas. « On avait fait + 20 % en nombre d’entrées par rapport à 2023, alors qu’au niveau national c’était + 0,5 %. On paye la rançon du succès de l’an passé », plaisante le directeur.
2 550 entrées pour le meilleur film
En effet, Un p’tit truc en plus avait fait 7 066 entrées. 3 537 pour le Comte de Monte-Cristo. Enfin, Vice-versa 2 venait compléter le podium, avec 3 114 entrées. Cette année, le plus grand succès, pour le moment, est le documentaire Lozère, entre ciel et terre, avec… 2 550 entrées, seulement. La création de Benoit Colomb devrait encore être diffusée jusqu’à la fin de l’année. « C’est de loin le film qui a fait le plus d’entrées. Les spécialistes annonçaient pourtant une très belle année ! Mais bon, le cinéma français est en retrait cette année. Il n’y a que très peu de films qui ont bien marché », déplore le responsable. Notons que la baisse du nombre d’entrées est d’ailleurs nationale, avec un déclin de « 15 % ou 16 % », sur l’ensemble du pays, selon Anthony De Freitas.
Le contexte politique, encore lui, a peut-être également son rôle à jouer. « Comme on ne sait pas trop où on campe, je pense que les gens font un peu plus attention et que les loisirs sont les premiers à en pâtir, déclare le dirigeant. La combinaison de ces deux facteurs fait que nous sommes en recul. »
Cette année, j’ai un peu l’impression que ça sera compliqué jusqu’à la fin
Pour les vacances de la Toussaint, il compte, par exemple, sur la sortie du deuxième volet de Kaamelott, le 22 octobre, ou celle de Chien 51, déjà à l’affiche. « Même si j’espère que le public sera présent, je n’ose plus m’avancer, sourit-il. Parfois je croyais que des films allaient fonctionner et je me suis trompé. Cette année, j’ai un peu l’impression que ça sera compliqué jusqu’à la fin. »
Pendant ces mêmes vacances, quatre films par jour seront tout de même programmés. Entre la continuation des films déjà à l’affiche, les sorties, la programmation pour les enfants (Hopper et le Secret de la marmotte, Super Grand Prix et autres courts-métrages, NDLR) ou encore la diffusion de la Palme d’or 2025, Un simple accident, il y en aura pour tous les goûts.
Une journée particulière pour Halloween
Et pour Halloween, le directeur prévoit, bien sûr, une journée particulière. « La Fabrique des monstres sera diffusée en avant-première. Il s’agit d’un dessin animé à voir dès 7 ou 8 ans. » Il y aura également un court-métrage à visionner dès 3 ans : Les Toutes Petites Créatures. « Il n’a pas trop de rapport avec Halloween, c’est tout à fait sympathique. » Comme l’an dernier, les enfants qui viendront déguisés auront le droit à des bonbons.
Le soir, pour les plus grands, Anthony De Freitas a prévu de rediffuser la version 1996 du film Scream, en version originale sous-titrée.
À un peu plus long terme, les sorties de Zootopie 2 (novembre), Jean Valjean (novembre), ou encore Avatar (décembre), fonctionneront peut-être.