Difficile de tout regarder, même quand on est un fan de séries et que l’on a du temps à leur consacrer. Entre la saison 2 de Mercredi, la saison 3 de Monstre consacrée à Ed Gein, le spin-off d’Outlander, Blood of my Blood, la nouvelle série de Canal+ Les Sentinelles ou encore la saison 5 d’Only Murders in the Building, sans compter les innombrables séries coréennes proposées un peu partout, il n’est pas facile de savoir où donner de la tête. Pourtant, en cette rentrée 2025, la mini-série dramatique américaine Task s’est imposée comme l’un de nos coups de cœur à la rédaction de Télé-Loisirs. Une fiction qui a été adoubée, à plusieurs reprises, par le romancier Stephen King sur les réseaux sociaux. Selon l’écrivain, ce drame opposant Mark Ruffalo et Tom Pelphrey a « quelque chose que les autres n’ont pas : une âme ». Et on ne peut que lui donner raison !
Task, la nouvelle série du créateur de Mare of Easttown sur HBO Max
Sur le papier, Task avait tout pour me plaire : Mark Ruffalo, l’un de mes acteurs préférés, dans l’un des deux rôles principaux ; le créateur Brad Inglesby, qui a signé l’excellente série Mare of Easttown avec Kate Winslet il y a quelques années, et une intrigue à suspense, qui paraît simple, puis se complexifie. Au point de départ, il y a deux hommes : Robbie, qui a trouvé une combine efficace pour voler les butins de trafiquants de drogue, et Tom, un agent du FBI lancé à ses trousses lorsque l’une des opérations tourne mal, laissant plusieurs victimes et transformant Robbie en kidnappeur d’enfant, bien malgré lui.
Task (HBO Max) : Mark Ruffalo et Tom Pelphrey, un duo bouleversant
Quand on a aimé une série comme Mare of Easttown, qui a été acclamée par la critique et le public, parmi lequel de nombreuses célébrités, il peut être dangereux de découvrir la prochaine série du même créateur. Va-t-il faire aussi bien ? Si Task fait beaucoup moins parler, c’est un tort : Brad Inglesby ne fait peut-être pas aussi bien ici, mais il fait différemment. Et avec le même talent pour écrire des personnages brisés par la vie, à la fois dans l’ombre et la lumière. À première vue, Robbie est dans la position du « méchant », celui qui tient l’arme, qui porte la cagoule et kidnappe l’enfant. Mais le scénariste nous amène tout de suite à avoir de l’empathie pour cet ours, pour ce père et cet oncle aimant, cet homme qui se retrouve pris dans un engrenage pour avoir voulu offrir une vie meilleure à sa famille et avoir fait une série de mauvais choix. Un personnage touchant, tout comme celui de Tom Brandis, cet agent du FBI et ancien prêtre. Si tout semble les opposer, ils se ressemblent au final bien plus qu’il n’y paraît.
Les 16 minutes de télévision les plus intenses que j’aie vues cette année : l’ouverture de l’épisode 6 de Task fait partie des grands moments de séries
La mini-série Task s’achève sur la plateforme HBO Max lundi 20 octobre avec un épisode 7 final. Si vous n’avez pas encore vu la série, je ne vous en dévoilerai pas plus pour ne pas gâcher votre visionnage. Mais le début de l’épisode 6, diffusé le 13 octobre, m’a offert les 16 minutes de télévision les plus intenses que j’aie vues cette année. Une scène d’ouverture sous tension, qui met tous les personnages en danger, joue avec nos nerfs et nos sens, et se finit dans les larmes à plus d’un titre. Le tout avant même que n’apparaisse sur l’écran, très sobrement, le titre de la série. Comme s’il s’agissait d’un prologue au final, un peu à la manière dont Mare of Easttown l’avait fait pour son dénouement, dans un autre registre.
Task, une histoire de rédemption
Si vous n’avez pas encore vu Task, vous l’aurez compris : il serait vraiment dommage de rater ce petit bijou, dont les personnages vont m’accompagner longtemps. Une série qui questionne beaucoup de choses, à commencer la vision du bien et du mal, et la spiritualité. Une histoire de rédemption, qui s’illustre par les six petits mots puissants prononcés par Mark Ruffalo à la fin de la série, mais que je me garderai bien de vous spoiler ici.